AMITYVILLE 3 (1983)

Le vétéran Richard Fleischer reprend du service pour tenter de dynamiser la saga Amityville… en relief !

AMITYVILLE 3D

1983 – USA

Réalisé par Richard Fleischer

Avec Tony Roberts, Tess Harper, Meg Harper, Robert Joy, Candy Clark, John Beal, Leora Dana, Meg Ryan, John Harkins

THEMA FANTÔMES I SAGA AMITYVILLE

En 1983, le cinéma fantastique se prit d’un nouvel amour inconsidéré pour le relief, suivant la vogue qu’avaient connu les années 50 avec L’Etrange créature du lac noirL’Homme au masque de cire et autre Le Météore de la nuit. Ainsi, nombre de sagas crurent bon de s’adonner à la troisième dimension à l’occasion de leur troisième épisode. D’où Les Dents de la mer 3Meurtres en trois dimensions ou cet Amityville 3D que nous livra ce bon vieux Dino de Laurentiis, confiant cette fois-ci la mise en scène au vétéran Richard Fleischer (Le Voyage fantastique et 20 000 lieues sous les mers tout de même). Au cours d’une scène d’introduction plutôt bien troussée, le journaliste John Baxter (Tony Roberts) achète la célèbre maison d’Amityville après avoir dévoilé les supercheries d’une fausse séance de spiritisme. Evidemment, les incidents inexplicables ne tardent pas à survenir.

L’ancien propriétaire de la demeure, dont le visage apparaît flou, déformé et monstrueux sur les clichés de Melanie (Candy Clark), la collègue de Baxter, succombe à une crise cardiaque après l’attaque d’une centaine de mouches. Puis c’est la photographe elle-même qui est agressée par la maison et par une force surnaturelle, avant de mourir brûlée dans sa voiture. Malgré tout, le journaliste reste sceptique. « J’ai acheté la maison, pas les fantômes », déclare-t-il imperturbablement à sa fille Susan (Lorie Laughlin). Lorsque cette dernière apparaît dans l’escalier de la maison, trempée jusqu’aux os, alors qu’en réalité elle est en train de mourir à l’extérieur, Baxter est bien obligé de se rendre à l’évidence.

Une débutante nommé Meg Ryan

En explorant la cave, il découvre un puits sans fond qui semble directement donner accès aux Enfers, une idée visuelle déjà présente dans La Maison près du cimetière et Evil Dead. Au cours d’un cauchemar troublant, il voit même sa fille en décomposition surgir du puits empli d’eau bouillonnante. Comme dans Poltergeist, une équipe de parapsychologues vient finalement étudier la maison avec du matériel sophistiqué pour tenter d’en percer le secret. Certes, le relief est principalement utilisé ici dans le but d’accumuler les gimmicks tape à l’œil (frisbee qui plane, verre qui fonce vers la caméra, tuyau qui perce un pare-brise, main tendue à l’avant-plan, mouche qui vole vers le public), mais ce troisième Amityville se distingue tout de même du lot des séquelles inutiles par l’efficacité de ses séquences choc, son atmosphère musicale réussie (signée Howard Blake) et ses comédiens convaincants. Dans le rôle minuscule de l’amie de Susan, on reconnaît une toute jeune Meg Ryan (au cours des rééditions vidéo du film, son nom et son visage, désormais célèbres, apparaîtront en gros sur le matériel publicitaire). Pendant le climax, un monstre colossal qu’on croirait issu de C.H.U.D. (œuvre du maquilleur John Caglione) surgit du puits en crachant du feu au visage du docteur Eliott West (Robert Joy) avant de l’entraîner dans les eaux bouillonnantes. Puis la maison explose (une belle maquette) et envoie valdinguer des tonnes de gravats à la figure du spectateur, achevant là la trilogie cinématographique Amityville, même si d’autres épisodes seront réalisés plus tard pour le petit écran.


© Gilles Penso

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L’HOMME AU MASQUE DE CIRE (1953)

Ce remake du Masques de cire de Michael Curtiz a transformé Vincent Price en superstar du cinéma d'épouvante

HOUSE OF WAX

1953 – USA

Réalisé par André de Toth

Avec Vincent Price, Charles Bronson, Frank Lovejoy, Phyllis Kirk, Carolyn Jones, Roy Roberts, Paul Picerni, Paul Cavanagh

THEMA SUPER-VILAINS

Remake fidèle du magistral Masques de cire de Michael Curtiz, cet autre classique du cinéma d’épouvante pousse l’analogie jusqu’à reproduire intégralement des portions de dialogues, des cadrages, des décors et des accessoires de son modèle. Pourtant, L’Homme au masque de cire possède une identité tout à fait autonome, notamment grâce à la prestation de Vincent Price qui, comme à son habitude, crève l’écran par son charisme, son élégance et son inimitable prestance. Succédant à Lionel Atwill, il reprend le rôle du sculpteur de figurines de cire laissé pour mort dans l’incendie de son musée. Ici, il se nomme Henry Jarrod, et sa folie n’a rien à envier à celle de son prédécesseur, même s’il compose sur un registre doucereux et bienveillant, au lieu de la noirceur aigrie que campait Atwill. Quant au visage défiguré de Jarrod, œuvre du maquilleur Gordon Bau, il est moins impressionnant que celui de 1933 mais vaut lui aussi son pesant de grand-guignol. Pour se distinguer du chef d’œuvre de Curtiz, l’intrigue a ici été transposée au début du siècle, le personnage de la journaliste a été éliminé, et la structure du récit initial a été légèrement modifiée par le scénariste Crane Wilbur afin de fluidifier le récit. Le résultat, il faut l’avouer, est des plus heureux.

On note au passage la prestation d’un tout jeune Charles Bronson, dans le rôle d’Igor, un serviteur sourd-muet et patibulaire qui n’aurait pas dépareillé dans le château du docteur Frankenstein. La scène où une réplique de son visage buriné, posée sur une étagère aux côtés d’autres figures en cire, s’anime pour s’avérer être sa vraie tête, est d’une redoutable efficacité. D’une manière générale, le travail de mise en scène d’André de Toth (signataire de nombreux westerns et films noirs des années 50) est tout à fait prodigieux, composant des atmosphères oppressantes et des moments franchement spectaculaires, notamment le fameux incendie rongeant de ses hautes flammes le créateur et ses œuvres. 

Les jeux du relief

Comme beaucoup de films fantastiques du milieu des années 50, L’Homme au masque de cire fut tourné et projeté en relief, marquant là les premiers pas de la Warner dans cette innovation technique vite muée en argument marketing imparable. D’où certaines séquences un peu gratuites qui s’amusent à projeter toutes sortes de choses en direction des spectateurs, notamment le french cancan auquel assistent les deux jeunes héros du film, ou le bateleur qui attire le public dans le musée de cire en tapant sur des balles avec ses raquettes de ping-pong. Mais au-delà du gadget, le procédé crée un intéressant phénomène de mise en abîme, notamment lorsque le saltimbanque susnommé s’adresse directement à la caméra pour inciter le public à venir visiter la galerie des horreurs. Par une cruelle ironie du sort, André de Toth, privé de l’usage d’un de ses yeux, n’eut jamais la possibilité d’admirer son chef d’œuvre en relief. Vincent Price, quant à lui, acquit définitivement ici son statut de star de l’épouvante, et multiplia dès lors les mémorables prestations en ce domaine, notamment pour Roger Corman à partir de 1960.

© Gilles Penso

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 : L’ULTIME RETOUR (1989)

Pour varier les plaisir, ce huitième opus de la saga Vendredi 13 fait surgir Jason dans un bateau en partance pour New York

FRIDAY THE 13TH PART 8 – JASON TAKES MANHATTAN

1989 – USA

Réalisé par Rob Hedden

Avec Peter Mark Richman, Barbara Bingham, Jensen Daggett, Scott Reeves, Kane Hodder, Todd Caldecott, Tiffany Paulsen

THEMA TUEURS I ZOMBIES I SAGA VENDREDI 13

Le septième Vendredi 13 n’avait pas grand-chose pour plaire, mais il présentait au moins l’avantage de nous montrer le Jason Voorhees le plus destroy de toute la série : un corps massif en décomposition laissant apparaître une colonne vertébrale décharnée, une chaîne rouillée autour du cou, une impayable figure de zombie grimaçante et borgne… Bref, une réinterprétation très « eighties » de l’icône créée par Sean S. Cunningham. Ce huitième opus semblait vouloir renouveler le mythe en transposant l’action à New York. D’où le titre prometteur de Jason Takes Manhattan (remplacé en France par un « ultime retour » à peu près aussi mensonger que le « chapitre final » de 1984). Le scénariste et réalisateur Rob Hedden s’en donna donc à cœur joie, imaginant des séquences horrifiques situées sur le pont de Brooklyn, Madison Square Garden et l’Empire State Building. Hélas, les pontes de Paramount eurent tôt fait de calmer ses ardeurs. Avec un budget de cinq millions de dollars, il n’était pas question que Jason fasse du tourisme sur Big Apple, et le pauvre Hedden fut contraint de tout réécrire.

Beaucoup moins palpitante, l’action se situe donc principalement à bord du « Lazarus », un navire de croisière qui emmène des étudiants de Lakeview (une bourgade voisine de Crystal Lake, évidemment) vers New York. Comment ressusciter Jason, qui mourait au fond du lac dans le film précédent ? Bah, un peu de courant électrique transmis par un câble sous-marin touché par l’ancre d’un petit bateau devrait faire l’affaire ! Or le propriétaire du bateau est un lycéen qui a pensé à apporter un masque de hockey pour faire une blague à sa copine. Ça c’est une chance ! Ce bon gros Jason (interprété par le massif Kane Hodder) va donc pouvoir cacher sa vilaine figure (après avoir occis le jeune couple avec un harpon), grimper sur le « Lazarus » et continuer ses joyeux massacres.

Meurtres routiniers et nudité soft

Et c’est parti pour une heure de batifolages sans intérêt, de meurtres routiniers, de nudité soft et de cris stridents que personne, à bord, ne semble entendre. Seules surnagent quelques visions choc de Jason enfant, liées à un traumatisme subi par le personnage féminin principal. Quant aux scènes new-yorkaises, elles se limitent à quelques molles péripéties dans trois ruelles et deux tunnels. Si l’on ajoute des acteurs plus mauvais que jamais, des maquillages pitoyables (il faut voir la ridicule tête défigurée de Jason pour le croire !) et des rebondissements grotesques (bien pratique ce fût de déchets toxique qui traîne négligemment dans les égouts!), on obtient sans conteste le pire épisode de la saga. Pourquoi diable Hedden n’a-t-il pas multiplié les idées visuelles osées, comme la scène où Jason découvre avec perplexité l’immense affiche d’un match de hockey exhibant un masque identique au sien, ou le coup de poing décapitant qu’il assène à un adversaire féru de boxe ? Face aux recettes jugées peu satisfaisantes (19 millions de dollars) Paramount décida dès lors de céder la franchise au studio New Line, lequel allait donner un coup de fouet au mythe avec Jason va en enfer.

 

© Gilles Penso

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VENDREDI 13 CHAPITRE 7 : UN NOUVEAU DEFI (1988)

Le second degré de l'épisode précédent s'est évaporé au profit d'une intrigue beaucoup plus linéaire, égayée par quelques effets gore volontiers excessifs

FRIDAY THE 13TH – THE NEW BLOOD

1988 – USA

Réalisé par John Carl Buechler

Avec Terry Kiser, Lar Park Lincoln, Kevin Blair, Susan Blu, William Butler, Kane Hodder, Susan Jennifer Sullivan, Heidi Kozak

THEMA TUEURS I ZOMBIES I SAGA VENDREDI 13

Jason le mort-vivant ayant amorcé un virage purement fantastique au sein de la série Vendredi 13, muant le tueur de Crystal Lake en créature surnaturelle et démoniaque, Paramount décida pour l’épisode suivant de s’associer à New Line afin de créer une rencontre propre à satisfaire tous les amateurs de films d’horreur : Jason Voorhees contre Freddy Krueger ! L’idée était réjouissante, mais les deux studios furent incapables de trouver un accord. Chacun repartit donc avec son monstre, le croquemitaine de Wes Craven reprenant du service dans Le Cauchemar de Freddy et l’assassin au masque de hockey ressuscitant dans Vendredi 13 chapitre 7, confié aux bons soins de John Buechler. A la fin de Jason le mort-vivant, notre tueur reposait sous l’eau, enchaîné au fond du Crystal Lake qu’il rendit sinistrement célèbre. C’est exactement dans cette situation que nous le retrouvons au début de ce septième épisode. Le personnage de Tommy Jarvis a disparu au profit d’une jeune fille nommée Tina Shepard et dotée de pouvoirs télékinétiques. Lorsqu’elle était enfant et qu’elle était le parfait sosie de Carol-Anne dans Poltergeist, elle provoqua la mort de son père violent dans un accès de fureur. Plusieurs séjours en hôpital psychiatrique plus tard, elle revient dans la maison du drame pour en finir avec sa culpabilité, sous la surveillance du docteur Crews qui, visiblement, s’intéresse plus à ses pouvoirs qu’à sa quiétude mentale. Or la maison en question se trouve justement à Crystal Lake, ce qui arrange bien notre scénario.

Du coup, lorsqu’elle souhaite ardemment ramener à la vie son père tombé dans le lac, Tina réveille Jason qui surgit des eaux, plus massif, bestial et décomposé que jamais. Car John Buechler s’y connaît en zombies, comme le prouvent les effets spéciaux qu’il signa pour Re-Animator. A partir de là, tout rentre dans l’ordre : de jeunes abrutis festoient à proximité, des meurtres sanglants se multiplient dans les bois, la musique de Harry Manfredini fait « chi chi chi ah ah ah », le réalisateur essaie de nous faire sursauter avec des chats qui sautent et des coups de tonnerre, et un personnage a eu la gentillesse de venir avec une machette pour que Jason puisse se rééquiper de son arme préférée.

L'improbable faciès monstrueux de Jason

Les meurtres sont désespérément softs, mais quelques effets gore excessifs ponctuent le film (une victime avec un trou à la place du visage, l’improbable faciès monstrueux de Jason). En prime, nous avons droit à un remake des Dents de la mer avec une jeune fille nue attaquée dans l’eau par l’assassin masqué. Au milieu de tout ça, les pouvoirs de Tina ne semblent qu’un prétexte plus ou moins inspiré de Carrie, censé enrichir l’intrigue d’une dimension vaguement parapsychologique dans le but apparent de varier un peu les plaisirs. Bref, rien de bien transcendant, et le « new blood » du sous-titre original, promettant un peu de « sang neuf », est finalement aussi mensonger que le « chapitre final » de l’épisode 4. Quant au choc des titans prévu entre Jason et Freddy, il n’aura finalement lieu que quinze ans plus tard sous la houlette de Ronnie Yu.

© Gilles Penso

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JASON LE MORT-VIVANT (1986)

Comme son titre français l'indique clairement, ce sixième Vendredi 13 convoque ouvertement le surnaturel et y adjoint une bonne dose d'humour noir

FRIDAY THE 13TH – JASON LIVES

1986 – USA

Réalisé par Tom Mac Loughlin

Avec David Kagen, Thom Mathews, Jennifer Coke, Kerry Noonan, Renee Jones, Tony Goldwyn, C.J. Graham, Darcy DeMoss

THEMA TUEURS I ZOMBIES I SAGA VENDREDI 13

Jason Voorhees était bien mort à la fin de Vendredi 13 chapitre final, le tueur de l’épisode suivant n’étant qu’un ridicule imitateur se substituant à lui. Dans ce cas, comment faire perdurer la franchise et ramener Jason à la vie ? En invoquant le surnaturel, pardi ! « Un être aussi démoniaque ne meurt jamais » annonce d’ailleurs l’une des affiches du film. Personnage central de l’intrigue pour la troisième fois consécutive, Tommy Jarvis (cette fois-ci incarné par Thom Mathews) veut en finir avec les cauchemars qui le hantent depuis qu’il a tué Jason. Il est donc bien décidé à ouvrir son cercueil pour détruire son corps putréfié. Or le pieu métallique qu’il utilise pour transpercer sa carcasse fait office de paratonnerre. Ranimé par la foudre, le monstre surgit donc de sa tombe, à la manière d’un zombie de Lucio Fulci, et réendosse son masque de hockey. Ainsi, comme les Dracula et Frankenstein de la période Universal, Jason s’érige-t-il en créature mythique capable de mourir et de ressusciter à volonté.

Ce parti pris purement fantastique a quelque chose de très réjouissant, d’autant qu’il semble s’assortir d’un second degré culotté. Car Jason, dès que sa panoplie est complète, se met à marcher à travers un viseur circulaire, puis se retourne vers le spectateur en lançant sa machette, ce qui occasionne une coulée de sang à l’avant-plan joyeusement calquée sur le « gunbarrel » de James Bond ! Le reste du film est-il aussi déjanté que ce pré-générique hallucinant ? Tout porte à le croire au départ, comme en témoignent des répliques telles que : « J’ai vu assez de films d’horreur pour savoir qu’un taré avec un masque n’est pas bon signe », ou cette improbable équipe de de paintball que Jason démastique dédaigneusement pour récupérer une machette neuve. En équilibre permanent entre le premier degré et la parodie pure et simple, Jason le mort-vivant nous réconcilie avec une franchise en sérieuse perte de vitesse, compensant le classicisme de son intrigue (un nouveau groupe de moniteurs s’installe dans le camp de Crystal Lake, rebaptisé Forrest Green pour chasser les mauvais souvenirs) par une inventivité en perpétuelle ébullition.

Un croquemitaine indestructible

L’humour y est souvent référentiel (la ville de Carpenter, le magasin Karloff, la rue Cunningham), parfois même absurde (un enfant lit du Jean-Paul Sartre, un autre est persuadé qu’ils vont tous mourir et demande à un ami « qu’est-ce que tu aurais voulu faire quand tu serais grand ? »). Ici, Jason est donc une créature ouvertement indestructible (les balles ne l’arrêtent pas) et la présence d’enfants dans le camp de vacances renforce son statut de croquemitaine. Dommage que Tom McLaughlin ne parvienne pas à développer ses trouvailles tout au long du métrage. En cours de route, le film perd en effet son grain de folie pour basculer lentement mais sûrement dans la routine et s’orienter vers un final pas aussi explosif qu’espéré. On s’étonnera d’ailleurs de la « sagesse » de cet opus, du point de vue du sexe et du gore. Comme si le public visé était plus large qu’à l’accoutumée. Avec près de 20 millions de dollars de recette (pour un budget sept fois moindre), ce fut en tout cas un nouveau succès pour la franchise.

© Gilles Penso

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VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR (1985)

Jason est mort ? Qu'importe ! Le tueur au masque de hockey renaît de ses cendres pour relancer son massacre rituel

FRIDAY THE 13TH : A NEW BEGINNING

1985 – USA

Réalisé par Danny Steinmann

Avec Richard Young, Melanie Kinnaman, John Shepperd, Shavar Ross, Corey Feldman, Dominick Brascia, Todd Bryant

THEMA TUEURS I SAGA VENDREDI 13

A la fin du « chapitre final », Jason Voorhees finissait massacré à coup de machette (Sa tête y était carrément transpercée de part en part). Aucun retour ne semblait donc possible, cette fois-ci. Mais l’ultime vision du visage de Tommy Jarvis (Corey Feldman), le petit garçon qui était finalement venu à bout du monstre, laissait imaginer une relève possible. Le crâne rasé et le regard fou, il portait en effet tous les stigmates d’un nouveau tueur possible. Au cours de la scène pré-générique de ce cinquième opus, Tommy rêve d’ailleurs que Jason surgit de sa tombe pour le massacrer à coup de machette. Il était originellement prévu que Corey Feldman soit en tête d’affiche de ce nouveau Vendredi 13, mais le tournage simultané des Goonies de Richard Donner l’en empêcha. Richard Young prend donc la relève dans le rôle d’un Tommy adolescent, tellement traumatisé qu’il séjourne désormais dans un institut psychiatrique en plein air baptisé Pinehurst. Plus que jamais obsédé par Jason, Tommy croit le voir partout. Or des meurtres en tous points semblables aux précédentes exactions de l’assassin masqué commencent à frapper les alentours.

Parmi les personnages secondaires qui émaillent le film, personne, absolument personne n’est crédible : ni les jeunes, ni les flics, ni les infirmiers, ni le maire, ni la vieille acariâtre qui veut faire fermer l’institut, ni son fils passablement attardé. Tous surjouent sans réserve et débitent des dialogues rivalisant d’absurdité. On sent bien que le réalisateur tente d’injecter de l’humour dans son métrage, à travers cette galerie quelque peu pittoresque. Hélas, si la caricature subsiste, le rire n’est pas vraiment au rendez-vous, en tout cas pas au premier degré. Pour le reste, les meurtres sanglants ponctuent comme d’habitude une intrigue filiforme. Le climax, quant à lui, ne recule devant aucune absurdité (le gamin qui conduit un tracteur pour stopper Jason !), empruntant ses idées au Tueur du vendredi (la fille qui l’affronte avec une tronçonneuse) et à Meurtres en trois dimensions (la lutte dans la grange).

Un film charcuté par la censure

Beaucoup moins impressionnant et massif que ses prédécesseurs, le nouveau Jason arbore un masque tout neuf et une machette qui, dès lors, sera son arme fétiche. Quant aux raisons qui justifient son impensable résurrection, elles sont d’une banale trivialité. Car ce Jason – que ceux qui veulent garder la surprise ne lisent pas la suite – ce Jason, donc, n’est qu’un vulgaire copycat improbable calquant ses méfaits sur le fameux tueur de Crystal Lake. Pour les besoins de ce cinquième Vendredi 13, le maquilleur Martin Becker a conçu des effets gore plutôt réalistes, le sang y étant presque noir et les blessures bien peu ragoûtantes. La très prude « Motion Pictures Association of America » ne l’entendit pas de cette oreille et réclama une quinzaine de coupes franches, tant du point de vue de la violence que de celui de l’érotisme. Car dès qu’une donzelle se promène seins nus – et ici elles le font sans vergogne – Dame Censure s’offusque outre-Atlantique. Le film fut donc soumis à un véritable tranchage dans le vif pour éviter le classement X et sortit du coup dans une version plus soft que prévu, perdant au passage le peu de saveur qui lui restait.

© Gilles Penso

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LES CAVALIERS DE L’APOCALYPSE (2009)

Dennis Quaid mène l'enquête dans ce film policier horrifique qui cherche l'inspiration du côté de Seven

HORSEMEN

2009 – USA

Réalisé par Jonas Akerlund

Avec Dennis Quaid, Zang Ziyi, Lou Taylor Pucci, Chelcie Ross, Clifton Collins Jr, Barry Shabaka Henley, Peter Stormare

THEMA TUEURS

Le scénario des Cavaliers de l’apocalypse, signé David Callaham, semble vouloir retrouver les recettes du succès de Seven. Il s’agit donc d’une nouvelle enquête policière liée à des meurtres atroces dont le mode opératoire trouve son inspiration dans les textes bibliques. Si ce n’est qu’ici, les sept péchés capitaux ont été troqués contre la prophétie des Cavaliers de l’Apocalypse. Pensant tenir là un nouveau champion du box-office, les producteurs Michael Bay, Andrew Form et Brad Fuller se mirent en quête d’un nouveau David Fincher qu’ils crurent dénicher en la personne de Jonas Akerlund, spécialiste suédois du vidéoclip et du spot publicitaire. Hélas, comparer Les Cavaliers de l’apocalypse à Seven reviendrait à mettre sur le même pied d’égalité Les Dents de la mer et Les Sous-doués en vacances !

Le film part pourtant avec de sérieux atouts en poche, l’un des moindres n’étant pas Dennis Quaid. Buriné par les ans, l’ancien héros de L’Aventure intérieure n’a rien perdu de son charisme et occupe l’écran avec toujours autant de présence et d’intensité. Il incarne ici Aidan Breslin, un policier marqué par la mort de sa femme qui se réfugie tête baissée dans son travail, quitte à délaisser ses deux jeunes fils. Or le voilà accaparé par une série de meurtres pervers où les victimes sont suspendues par des crochets entamant leurs chairs. Sur chaque scène de crime, une inscription rouge sang stigmatise les murs en ces termes : « Viens et vois… » Il s’agit en fait d’une citation biblique qui associe les meurtres aux fameux quatre Cavaliers de l’Apocalypse, chacun étant décrit dans les « saintes écritures » sous un jour bien peu amène. Le cavalier blanc est un maître de la tromperie, le cavalier rouge un guerrier qui dresse les hommes les uns contre les autres, le cavalier noir un tyran manipulateur, et le cavalier pâle un bourreau surhumain. Or Aidan semble avoir un lien direct avec les différents suspects…

Des tortures façon Hellraiser

A la prestation de Dennis Quaid s’ajoutent quelques savoureux seconds rôles, notamment la sublime Zhang Ziyi en victime ambiguë, le truculent Peter Stormare en père de famille au lourd secret, ou l’excellent Eric Balfour dont la courte apparition est l’une des scènes les plus marquantes du film. Car Les Cavaliers de l’apocalypse présente l’intérêt de s’intéresser avant tout à ses personnages, sans reculer pour autant devant les scènes horrifiques les plus éprouvantes, sorte de version hyper-réaliste des sévices de la saga Hellraiser. Mais l’alchimie ne prend pas, car le produit manque cruellement de spontanéité et de cohérence. Les ingrédients du récit semblent avoir été minutieusement dosés pour cibler large (les fans d’horreur, les amateurs de films policiers, les amoureux du drame psychologique) et les répercussions familiales du récit ont toutes les apparences d’un prétexte « respectable » pour que le film puisse se racheter une conduite et mieux justifier les scènes de torture qu’il inflige aux spectateurs avec un total manque de recul. La morale douteuse que véhicule le scénario et sa fin en queue de poisson achèvent de placer Les Cavaliers de l’apocalypse dans la catégorie « facultatif ». Il y a sûrement un moyen plus intéressant de passer deux heures de son temps.

© Gilles Penso

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LA POSSIBILITÉ D’UNE ÎLE (2008)

Michel Houellebecq réalise lui-même l'adaptation d'un de ses romans et accouche d'un film de science-fiction audacieux mais désespérément hermétique

LA POSSIBILITE D’UNE ILE

2008 – FRANCE

Réalisé par Michel Houellebecq

Avec Benoît Magimel, Ramata Koite, Patrick Bauchau, Andrzej Seweryn, Jordi Dauder, Jean-Pierre Malo, Serge Larivière

THEMA MEDECINE EN FOLIE I FUTUR

Ayant fait ses preuves en tant qu’écrivain, Michel Houellebecq décide de passer à la mise en scène en adaptant son roman « La possibilité d’une île ». Le pari est osé, car les thématiques développées dans le texte original ne sont pas évidentes à transposer à l’écran. S’appuyant sur l’expertise technique de Philippe Harel – qui lui met le pied à l’étrier en tant que conseiller à la réalisation – et sur la prestation de Benoît Magimel – qui assure au film un certain potentiel commercial – Houellebecq tente sa chance… et se casse hélas les dents face à la complexité de son sujet. Le film nous fait découvrir une petite secte, les Elohim, qui promet rien moins que le bonheur et la vie éternelle pour tous. Son gourou et prophète, incarné par Patrick Bauchau, annonce avec emphase : « dans un seul cerveau humain, il y a plus de possibilités de connexions entre les cellules nerveuses qu’il n’y a de molécules dans l’ensemble de l’univers ». Son maigre auditoire étant principalement constitué de vieillard imbibés d’alcool et de vagabonds solitaires, échoués par hasard dans une petite salle des fêtes provinciale, le message n’a pas beaucoup d’impact.

Pourtant, quelques années plus tard, la secte a pris une importance considérable, comptant 80 000 adeptes et touchant plus de soixante territoires. Leur objectif consiste à s’appuyer sur les dernières avancées technologiques afin de créer le « néo-humain », autrement dit l’homme du futur, dans l’espoir de vaincre la mortalité. Au lieu du clonage cher aux raëliens (qui servent visiblement d’inspiration à Houellebecq), la technique envisagée est la retranscription des données d’un cerveau humain sur un corps neuf, le mode de nutrition traditionnel étant remplacé par la photosynthèse. Acceptant d’être le cobaye de l’expérience, le jeune homme incarné par Benoît Magimel nous apparaît à travers une série de flash-forwards situés dans une caverne futuriste. Lorsqu’il en sort enfin et affronte le monde extérieur, c’est comme si nous assistions à sa renaissance, et son errance dans la nature hostile filmée sur l’île de Lanzarote évoque les premiers pas d’un homme préhistorique (c’est d’ailleurs là que fut tourné Un million d’années avant JC).

Un terrain vague en guise de monde post-apocalyptique

Dans ce futur post-apocalyptique, la terre a été ravagée par des catastrophes écologiques et des tribus primitives et violentes se sont constituées. Hélas, cet avenir sombre nous est raconté par la voix off de Magimel, mais rien ne nous est montré, à part quelques ruines sur un terrain vague, aux accents d’une bande originale symphonique exagérément grandiloquente. Nébuleux, austère, hermétique, La Possibilité d’une île faillit donc à sa tâche principale – captiver l’intérêt du spectateur – et cherche sa voie métaphysique quelque part entre un Kubrick et un Tarkovsky sans parvenir à s’ériger en spectacle digne de ce nom. On y trouve même des scènes d’une aberrante gratuité – l’élection de Miss Bikini dans un hôtel des Canaries, les tribulations d’une touriste belge, l’intervention d’Arielle Dombasle – dont on se questionne encore sur la pertinence et l’intérêt. Tourné dans un généreux format Cinémascope, le film est certes soigné dans sa facture, mais de là à dire que l’écrivain s’est mué en prometteur cinéaste, il y a un grand pas qui, de toute évidence, reste encore à franchir.


© Gilles Penso

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LA FORTERESSE NOIRE (1983)

En pleine seconde guerre mondiale, un détachement de l'armée allemande est décimé par une entité démoniaque…

THE KEEP

1983 – USA

Réalisé par Michael Mann

Avec Scott Glen, Alberta Watson, Jurgen Prochnow, Robert Prosky, Ian Mc Kellen, Gabriel Byrne, Michael Carter

THEMA DIABLE ET DEMONS

La Forteresse noire adapte le roman homonyme de F. Paul Wilson, publié en 1981 et dédié à H.P. Lovecraft, Robert Howard et Clark Ashton Smith. Mais le vampire assoiffé de sang du texte initial s’est ici mué en démon colossal et exterminateur aspirant l’énergie vitale de ses victimes. L’intrigue prend place en 1943. Un détachement de l’armée allemande est envoyé au cœur de la Transylvanie afin d’investir une gigantesque et antique forteresse. Ces hommes sont dirigés par le capitaine Klaus Woermann, intentionnellement éloigné de l’Allemagne par les nazis. Dès qu’il observe de plus près la forteresse, Woermann reconnaît l’architecture d’une prison. Abriterait-elle quelqu’un ? Alors qu’ils inspectent l’imposante bâtisse, deux soldats décident de dérober les croix en argent qu’ils découvrent.

Bien mal inspirés, ils viennent de réveiller Molassar, une entité monstrueuse qui va désormais massacrer les intrus un à un. Woermann, terrifié, tente en vain d’opposer une résistance à la créature qui extermine ses soldats. Il lance un message alarmé à l’état major des forces allemandes, afin de quitter au plus tôt le lieu maudit. Mais les nazis ont d’autres objectifs : ils préfèrent envoyer des renforts de SS, dirigés par l’officier tortionnaire Kaempfer. Woermann et Kaempfer n’ont rien en commun, et une animosité croissante va les opposer. Mais les morts répétées dans le donjon prennent le pas sur ce conflit d’autorité. Il semble que le docteur Cuza, un Juif déporté, soit la seule personne capable de résoudre cette énigme…

Le démon qui sommeille en chacun de nous

Vétéran de séries TV policières dans les années 70 et 80, Michael Mann réalisait ici son second long-métrage, après Le Solitaire mettant en vedette James Caan. La Forteresse noire se pare d’un casting impeccable, avec en tête Jurgen Prochnow (Le Bateau), Scott Glenn (Le Silence des Agneaux), Gabriel Byrne (Usual Suspects) et Ian McKellen (Le Seigneur des Anneaux). Esthète en diable,  le futur metteur en scène de Heat et Révélations dote son film d’une atmosphère très étrange, le nimbant de clairs-obscurs monochromes et embrumés, et optant pour les angles de prise de vue surprenants. Cette mise en forme, très en accord avec les luxueux films publicitaires et clips musicaux du début des années 80, évoque beaucoup les premiers travaux de Ridley Scott. D’où le choix d’un directeur de la photographie aux partis pris tranchés, en l’occurrence Alex Thompson qui allait justement œuvrer plus tard pour Scott à l’occasion de Legend. Mann marque également ici ses goûts prononcés pour les partitions électroniques, confiant la bande originale de son film au groupe Tangerine Dream. L’œuvre est donc somptueuse et très graphique, mais elle sous-exploite quelque peu son potentiel d’épouvante, l’intérêt du réalisateur étant visiblement ailleurs. Car même si le monstre Molassar, conçu par le dessinateur Bilal, est une création inspirée et fort impressionnante, il fonctionne moins comme un archétype des terreurs primales frappant dans les ténèbres (façon Alien) que comme une métaphore du démon qui sommeille en chaque homme, en l’occurrence les nazis qu’elle élimine impitoyablement.

© Gilles Penso

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LA COLLINE A DES YEUX 2 (2007)

Cette suite du remake du film de Wes Craven n'est pas le remake de la suite du film de Wes Craven… Vous suivez ?

THE HILLS HAVE EYES 2

2007 – USA

Réalisé par Martin Weisz

Avec Daniella Alonso, Michael McMillian, Jessica Stroup, Jacob Vargas, Lee Thompson Young, Ben Crowley, Eric Edelstein

THEMA TUEURS I CANNIBALES I SAGA LA COLLINE A DES YEUX

Au milieu des années 80, Wes Craven donna une suite à son excellent La Colline a des yeux, et les malheureux spectateurs qui s’y aventurèrent se souviennent encore avec effroi de l’ampleur des dégâts. Etant donné le succès du remake d’Alexandre Aja, il était inévitable qu’un nouveau La Colline a des yeux 2 voie le jour. Aja et son compère Grégory Levasseur ayant décidé de ne pas s’impliquer dans cette séquelle, c’est Wes Craven lui-même qui reprit les rênes du projet, signant le scénario avec son fils Jonathan et confiant la mise en scène à Martin Weisz. Réalisateur d’un certain nombre de clips, ce dernier avait également signé en 2006 le long-métrage Rohtenburg, inspiré d’un fait divers lié au cannibalisme. Si le principe de La Colline a des yeux 2 est le même que celui de son prédécesseur, et si le décor n’a pas changé, aucun des personnages du film d’Aja n’a été conservé, tant du côté des humains que de celui des mutants anthropophages.

Les protagonistes sont ici les jeunes soldats d’une unité de la Garde Nationale en plein exercice. Obéissant à tous les clichés d’usage (la tête brûlée, l’intello, le boy scout, le chef qui crie sur tout ce qui bouge), ils font une halte dans un avant-poste du Nouveau-Mexique afin de livrer du matériel à des scientifiques œuvrant pour le gouvernement. Or le campement qu’ils découvrent est désert. Après avoir repéré un signal de détresse dans la montagne voisine, les soldats partent à la recherche des savants disparus. Ils s’apprêtent sans le savoir à jouer dans un remake du « Petit Poucet », le rôle de l’ogre étant tenu par une famille dégénérée et cannibale terrée dans la colline. Évidemment, si on le compare à celui d’Alexandre Aja, le survival de Martin Weisz fait bien pâle figure, évacuant toute personnalité et toute tentative d’innover, d’autant que le principe des militaires attaqués par des monstres ne nous étonne plus depuis La Forteresse noire, Aliens ou Dog Soldiers. Mais si l’on accepte de faire abstraction de cette cruelle carence d’imagination, il faut reconnaître que La Colline a des yeux 2 est un divertissement tout à fait honorable.

Les nouveaux mutants

La mise en scène de Weisz est d’une grande efficacité, ses séquences d’action fort bien troussées, les décors naturels marocains toujours aussi photogéniques et les effets gore plus extrêmes que jamais, les morts violentes ne manquant pas de piquant (l’homme réfugié dans les toilettes, le soldat plié en deux dans un terrier). Aux notions de meurtre sauvage et de cannibalisme s’ajoute ici celle de la reproduction de l’espèce, les mutants s’accouplant avec toutes les femmes qui leur tombent entre les mains pour perpétuer leur race. Certes, les maquillages spéciaux de KNB ne donnent pas franchement dans la finesse, et les nouveaux mutants cannibales manquent souvent de crédibilité. Mais d’excellentes idées visuelles s’en dégagent, notamment ce «freak» qui s’adonne au mimétisme dans les rochers grâce à sa peau rugueuse digne de la Chose des Quatre Fantastiques. Quant au père Hadès (incarné par le colossal Michael Bailey Smith), il s’avère particulièrement impressionnant, ce qui nous vaut un climax déchaîné empli de fureur et de violence.

 

© Gilles Penso

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