Saga LUC BESSON

Si la presse intellectuelle et le monde critique du cinéma n’ont jamais fait grand cas de Luc Besson, le considérant très tôt comme un réalisateur naïf aux œuvres infantilisantes, le grand public français et l’industrie du film hexagonale saluèrent très tôt l’audace que beaucoup considéraient – non sans une pointe de chauvinisme presque touchante – comme le « Spielberg bien de chez nous ». La popularité spectaculaire des premiers films de Luc Besson a cependant fait long feu, l’homme s’étant retrouvé accusé de mille maux dont on se relève rarement indemne – plagiats, détournements, agressions, bref rien de très joli joli. Mais Besson est toujours là, ponctuant régulièrement sa carrière de réalisateur de longs-métrages relevant du fantastique et de la science-fiction. Voici donc cette filmographie sélective.

Filmographie fantastique

2025: Dracula

Saga GRUDGE

Née au tournant des années 2000 sous la houlette de Takashi Shimizu, Ju-On devient, aux côtés de Ring et Dark Water, l’un des piliers de l’horreur japonaise contemporaine. Le concept repose sur une malédiction née d’un meurtre atroce qui hante le lieu du crime, contaminant quiconque croise son chemin. La peur s’installe alors dans les recoins d’une maison banale où chaque couloir peut dissimuler Kayako et son fils Toshio. Avec ses récits éclatés, ses temporalités fragmentées et ses apparitions glaçantes, Ju-On marque les esprits. Sous la houlette de Sam Raimi, fasciné par cet univers, Hollywood s’empare de la franchise avec The Grudge, toujours supervisé par Shimizu, propageant l’épouvante japonaise au public international. Dès lors, la saga fantomatique se déploie tous azimuts, aussi bien au Japon qu’aux Etats-Unis.

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2000: Ju-On : The Curse de Takashi Shimizu

2000 : Ju-On : The Curse 2 de Takashi Shimizu

2002 : Ju-On : The Grudge de Takashi Shimizu  

2003 : Ju-On : The Grudge 2 de Takashi Shimizu  

2004 : The Grudge de Takashi Shimizu  

2006 : The Grudge 2 de Takashi Shimizu

2009: The Grudge 3 de Toby Wilkins

2009: Ju-On : White Ghost Black Ghost de Riyuta Miyake

2014: Ju-On 3 de Masayuki Ochiai

2015: Ju-On 4 de Masayuki Ochiai

2016: Sadako vs. Kayako de Kôji Shiraishi

2020: The Grudge de Nicolas Pesce

Saga SOUVIENS-TOI L’ÉTÉ DERNIER

Sorti en 1997 dans la foulée du succès de Scream, Souviens-toi l’été dernier s’inscrit dans le renouveau du slasher américain des années 90/2000, ressurgi de ses cendres près de deux décennies après son âge d’or. Le film raconte l’histoire d’un groupe d’adolescents victimes d’un mystérieux tueur à la suite d’un accident survenu lors de leurs vacances d’été… Accident dont ils furent responsables involontaires et dont ils décidèrent de garder le secret. Le succès commercial du film donne rapidement naissance à une franchise, chaque suite explorant de nouvelles intrigues et personnages tout en conservant la figure centrale du tueur masqué armé d’un crochet.

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1997: Souviens-toi l’été dernier de Jim Gillespie

1998: Souviens-toi l’été dernier 2 de Danny Cannon

2006: Souviens-toi l’été dernier 3 de Sylvain White 

2021: Souviens-toi l’été dernier série créée par Sara Goodman

2025: Souviens-toi l’été dernier de Jennifer Kaytin Robinson

Saga FEMALIEN

Dans la galaxie des bizarreries cinématographiques orchestrées par Charles Band, la franchise Femalien occupe une place à part. Lancée en 1996 sous la bannière Surrender Cinema, cette saga de science-fiction érotique mêle des extraterrestres pulpeuses, des effets kitsch et de l’humour volontairement décalé. Le premier film, réalisé par Cybil Richards, met en scène Kara, une créature de lumière envoyée sur Terre pour redécouvrir les plaisirs charnels. Ce postulat délirant séduit suffisamment le public des vidéoclubs de l’époque pour convaincre Band de prolonger l’expérience. Dès 1998, une suite voit le jour, suivie bien plus tard par une déclinaison qui perpétue l’esprit de l’original.

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1996: Femalien de Cybil Richards

1998: Femalien 2 de Cybil Richards

2020: Femalien: Cosmic Crush de Lindsey Schmitz

Saga AVATAR

En 2009, James Cameron revient sur le devant de la scène avec Avatar, son premier film de fiction depuis le raz-de-marée Titanic en 1997. Une attente de douze ans, une production colossale et un pari insensé : créer un univers entièrement nouveau, peuplé de créatures inédites, tourné presque intégralement en performance capture, et projeté en 3D dans un monde encore peu habitué à ce format. Résultat ? Avatar devient le plus gros succès de l’histoire du box-office mondial, dépassant Titanic, et plaçant Cameron seul sur le trône de deux révolutions technologiques à Hollywood. Ce premier film sera le point de départ d’une saga repoussant toujours plus loin les défis artistiques et techniques…

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2009: Avatar de James Cameron

2022: Avatar, la voie de l’eau de James Cameron

2025: Avatar, de feu et de cendres de James Cameron

Saga 28 JOURS PLUS TARD

Sorti en 2002, 28 jours plus tard de Danny Boyle réinvente le film de morts-vivants en injectant une rage furieuse dans un genre alors à bout de souffle. Le postulat est simple : un virus ultra-contagieux s’échappe d’un laboratoire et plonge l’Angleterre dans le chaos. Vingt-huit jours après l’infection, Jim (Cillian Murphy), un coursier plongé dans le coma, se réveille dans un Londres vidé de ses habitants. Le silence règne, les rues sont désertes… jusqu’à ce que surgissent les infectés. Boyle et son scénariste Alex Garland revisitent la figure classique du zombie, puisqu’ici nous n’avons pas affaire à des cadavres ambulants mais à des vivants contaminés, rapides, hurlants et incontrôlables. Tourné en DV granuleuse, parfois caméra à l’épaule, le film impose un réalisme brut, quasi documentaire, tout en s’imposant comme une parabole de l’effondrement, la résilience et de la part d’ombre en chacun. Le virus continuera de muter avec plusieurs suites motivées par le succès de ce premier film choc.

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2002: 28 jours plus tard de Danny Boyle

2007: 28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo

2025: 28 ans plus tard de Danny Boyle  

Saga GINGERDEAD MAN

Née en 2005 sous la houlette de Charles Band, la franchise Gingerdead Man s’inscrit dans la tradition fauchée et déjantée de Full Moon Pictures. À mi-chemin entre le slasher et la parodie, la série met en scène un tueur en série réincarné dans un bonhomme en pain d’épices animé très sommairement, au look grotesque et à l’humour gras. Interprété à l’origine par Gary Busey, le Gingerdead Man massacre joyeusement ses victimes dans un déluge de gags potaches et d’effets spéciaux artisanaux. Les suites poussent encore plus loin l’absurde, jouant volontiers la carte de l’auto-parodie et même du crossover, puisque le psychopathe croustillant finira par croiser la pipe à fumette diabolique de la saga Evil Bong.

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2005: Gingerdead Man de Charles Band

2008: Gingerdead Man 2 de William Butler

2011: Gingerdead Man 3 de William Butler

2013: Gingerdead Man vs. Evil Bong de Charles Band

2015: Evil Bong 420 de Charles Band

2016: Evil Bong: High 5 de Charles Band

2017: Evil Bong 666 de Charles Band

2018: Evil Bong 777 de Charles Band

Saga EVIL BONG

Lancée en 2006 sous la houlette de Charles Band, pape de la série B décomplexée et fondateur de Full Moon Features, la franchise Evil Bong s’impose comme un délire psychédélique à la bêtise pleinement assumée. Le pitch : une pipe maléfique baptisée Eebee, douée de parole et d’un appétit pour les âmes humaines, entraîne ses victimes dans un monde parallèle empli de créatures tentatrices démoniaques. Objet de culte chez une petite communauté d’amateurs de nanars fantastico-humoristiques, Evil Bong se décline sous plusieurs épisodes jouant parfois la carte du crossover, notamment avec la saga Gingerdead Man.

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2006: Evil Bong de Charles Band

2009: Evil Bong 2 : King Bong de Charles Band

2011: Evil Bong 3 de Charles Band  

2013: Gingerdead Man vs. Evil Bong de Charles Band

2015: Evil Bong 420 de Charles Band

2016: Evil Bong: High 5 de Charles Band

2017: Evil Bong 666 de Charles Band

2018: Evil Bong 777 de Charles Band

2022: Evil Bong 888 – Infinity High de Charles Band

Saga MANIAC COP

Réalisé par William Lustig (Maniac) d’après une idée de Larry Cohen (Les Envahisseurs), Maniac Cop est un « film concept », fusionnant les codes du slasher et du thriller policier pour inventer un tout nouveau croquemitaine : un tueur monstrueux et psychopathe dans un uniforme d’officier de police ! Brutalement assassiné, le flic Matt Cordell (l’impressionnant Robert Z’Dar) revient ainsi d’entre les morts pour assouvir sa vengeance. Le film aura suffisamment d’impact pour générer deux suites accentuant son caractère surnaturel pour muer littéralement le tueur en zombie indestructible.

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1988: Maniac Cop de William Lustig

1990: Maniac Cop 2 de William Lustig

1993: Maniac Cop 3 de William Lustig et Joel Soisson

Saga CANDYMAN

Né sous la plume de Clive Barker dans la nouvelle The Forbidden en 1985, Candyman est une entité alimentée par la peur et les récits populaires. En 1992, Bernard Rose transpose l’histoire à Chicago et dote le personnage d’une origine tragique : celle de Daniel Robitaille, artiste noir lynché au XIXe siècle. Incarné avec un charisme fou par Tony Todd, Candyman devient une figure gothique, à la croisée de l’horreur et de la critique sociale. Mieux : c’est un nouveau croquemitaine aussi mémorable que Michael Myers, Jason Voorhees ou Freddy Krueger. Deux suites dans les années 90 prolongent le mythe sans retrouver la force du premier opus, avant que Nia DaCosta relance la franchise en 2021 avec une relecture contemporaine.

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1992: Candyman de Bernard Rose

1995: Candyman 2 de Bill Condon

1999: Candyman 3, le jour des morts de Turi Meyer   

2021: Candyman de Nia DaCosta