Saga MANIAC COP

Réalisé par William Lustig (Maniac) d’après une idée de Larry Cohen (Les Envahisseurs), Maniac Cop est un « film concept », fusionnant les codes du slasher et du thriller policier pour inventer un tout nouveau croquemitaine : un tueur monstrueux et psychopathe dans un uniforme d’officier de police ! Brutalement assassiné, le flic Matt Cordell (l’impressionnant Robert Z’Dar) revient ainsi d’entre les morts pour assouvir sa vengeance. Le film aura suffisamment d’impact pour générer deux suites accentuant son caractère surnaturel pour muer littéralement le tueur en zombie indestructible.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1988: Maniac Cop de William Lustig

1990: Maniac Cop 2 de William Lustig

1993: Maniac Cop 3 de William Lustig et Joel Soisson

Saga CANDYMAN

Né sous la plume de Clive Barker dans la nouvelle The Forbidden en 1985, Candyman est une entité alimentée par la peur et les récits populaires. En 1992, Bernard Rose transpose l’histoire à Chicago et dote le personnage d’une origine tragique : celle de Daniel Robitaille, artiste noir lynché au XIXe siècle. Incarné avec un charisme fou par Tony Todd, Candyman devient une figure gothique, à la croisée de l’horreur et de la critique sociale. Mieux : c’est un nouveau croquemitaine aussi mémorable que Michael Myers, Jason Voorhees ou Freddy Krueger. Deux suites dans les années 90 prolongent le mythe sans retrouver la force du premier opus, avant que Nia DaCosta relance la franchise en 2021 avec une relecture contemporaine.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1992: Candyman de Bernard Rose

1995: Candyman 2 de Bill Condon

1999: Candyman 3, le jour des morts de Turi Meyer   

2021: Candyman de Nia DaCosta

Saga TWIN PEAKS

Créée par David Lynch et Mark Frost, Twin Peaks (1990-1991) a fait l’effet d’une bombe dans le paysage télévisuel international. Son intrigue démarre pourtant comme un simple polar : qui a tué Laura Palmer, la lycéenne modèle de la petite ville de Twin Peaks ? Mais sous la surface, l’histoire bascule dans un univers onirique et inquiétant, mêlant soap opera, comédie absurde et horreur métaphysique. En 1992, Lynch réalise Twin Peaks : Fire Walk with Me, un préquel sombre et cauchemardesque, explorant les derniers jours de Laura Palmer. Obsédé par cet univers qu’il ne peut se résoudre à abandonner, Lynch y revient une ultime fois en 2017 avec la série Twin Peaks: The Return qui plonge le public dans une narration fragmentée et expérimentale. Lynch y explore le temps, l’identité et le rêve avec une liberté totale, livrant là une œuvre-somme qui fait presque office de testament.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1990-1991: Twin Peaks

1992: Twin Peaks

2017: Twin Peaks : The Return

Saga WITCHOUSE

Produit par Charles Band et réalisé par David DeCoteau, le premier Witchouse tente de reproduire la recette de Night of the Demon en enfermant un groupe de jeunes protagonistes dans une maison hantée par la présence diabolique de la sorcière Lilith. Malgré son budget anémique, ses acteurs amateurs et son scénario sans surprises, ce petit film cartonne suffisamment dans les vidéoclubs pour motiver la mise en chantier de deux suites, qui ne présentent aucun lien direct avec le premier film ni entre eux, si ce n’est le retour de la vilaine sorcière aux yeux luisants et aux dents acérées.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1999: Witchouse de David DeCoteau

2000: Witchouse 2 de J.R. Bookwalter

2001: Witchouse 3 de J.R. Bookwalter

Saga CARNOSAUR

En voyant arriver à grands pas le succès annoncé de Jurassic Park, Roger Corman s’empresse de produire en quatrième vitesse son propre film de dinosaures en reprenant les mêmes espèces principales que celles choisies par Spielberg (un tyrannosaure et des raptors). Le livre qui lui sert d’inspiration, écrit par John Brosnan, n’est qu’un prétexte pour exhiber les marionnettes animatroniques et les costumes bricolés par John Buechler et pour s’adonner à quelques séquences gore. Succès honorable dans les vidéoclubs, Carnosaur génèrera plusieurs suites encore plus fauchées, mais indubitablement sympathiques.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1993: Carnosaur d’Adam Simon

1995: Carnosaur 2 de Louis Morneau

1996: Carnosaur 3 de Jonathan Winfrey 

Saga FANTOMAS

Créé en 1910 par Pierre Souvestre et Marcel Allain, le super-vilain Fantomas ne prêtait pas particulièrement à rire au départ. Mais lorsque le réalisateur André Hunebelle et le scénariste Jean Halain s’emparent du mythe au milieu des années 60, c’est pour l’accommoder aux goûts pops et acidulés du grand public de l’époque, sous haute influence des films de la saga James Bond. Cette trilogie devenue culte devient alors le prétexte aux cascades et aux gadgets les plus fous, permet à un Jean Marais en fin de carrière de continuer à jouer les monte-en-l’air et les casse-cou et offre l’un de ses premiers rôles majeurs à Louis de Funès, le trublion passant illico de second couteau comique à superstar adulée des foules.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1964: Fantomas d’André Hunebelle

1965: Fantomas se déchaîne d’André Hunebelle

1967: Fantomas contre Scotland Yard d’André Hunebelle 

Saga RAY HARRYHAUSEN

Aujourd’hui, il est rare qu’un specialiste des d’effets spéciaux, quel que soit le domaine dans lequel il exerce, n’avoue pas avoir été influencé par les films de Ray Harryhausen. Nombreux sont ceux qui ont découvert les aventures de Sinbad et Jason sur le petit ou le grand écran alors qu’ils étaient encore enfants, qui ont rêvé à leur tour de pratiquer ce genre de tours de magie, et qui sont devenus les piliers de l’industrie des effets spéciaux. En poursuivant et en popularisant les travaux de Willis O’Brien, Harryhausen a littéralement créé une forme d’expression à part entière. De toute évidence, il représente le « chaînon manquant » entre King Kong et Star Wars. C’est lui qui, sans s’en douter, a assuré la transition entre les effets spéciaux de l’ancienne génération et ceux de la nouvelle. Le grand public ne connaît généralement pas Ray Harryhausen, même si beaucoup, sans le savoir, lui doivent quelques-uns de leurs rêves les plus fantastiques. Mais pour une grande partie des professionnels du cinéma, il suffit de prononcer ce nom étrange aux tonalités germanisantes pour que les sourires nostalgiques s’esquissent, pour que les regards sérieux retrouvent l’innocence des yeux d’enfants, et pour qu’une cohorte d’images merveilleuses, surréalistes et inoubliables envahissent les mémoires soudain rajeunies.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1949: Monsieur Joe d’Ernest B. Schoedsack

1953: Le Monstre des temps perdus d’Eugène Lourié

1955: Le Monstre vient de la mer de Robert Gordon

1956: Le Monde des animaux d’Irwin Allen

1956: Les Soucoupes volantes attaquent de Fred F. Sears

1958: Le 7ème voyage de Sinbad de Nathan Juran

1960: Les Voyages de Gulliver de Jack Sher

1961: L’Île mystérieuse de Cy Endfield

1963: Jason et les Argonautes de Don Chaffey

1964: Les Premiers hommes dans la Lune de Nathan Juran

1966: Un million d’années avant JC de Don Chaffey

1969: La Vallée de Gwangi de James O’Connolly

1973: Le Voyage fantastique de Sinbad de Gordon Hessler

1977: Sinbad et l’œil du tigre de Sam Wanamaker

1981: Le Choc des Titans de Desmond Davis

Saga I SPIT ON YOUR GRAVE

Film à controverse dont les véritables intentions (un féminisme violent et exacerbé ou au contraire un pur produit d’exploitation flattant les plus bas instincts), I Spit on your Grave (traduit Œil pour œil pour sa sortie en VHS en France) a fait couler beaucoup d’encre. Véritable claque dans le domaine du cinéma d’horreur, du survival et du sous-genre « rape and revenge » dont il constitue l’un des représentants les plus fameux, le film de Meir Zarchi a non seulement généré un véritable culte mais aussi une franchise née à partir d’un remake que Steven R. Monroe lui consacra en 2010.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1978: I Spit on your Grave de Meir Zarchi

2010: I Spit on your Grave de Steven R. Monroe

2013: I Spit on your Grave 2 de Steven R. Monroe 

2015: I Spit on your Grave 3 de R.D. Braunstein

2019: I Spit on your Grave – Deja Vu de Meir Zarchi

Saga SCANNERS

Tout a commencé avec le Scanners original de David Cronenberg, qui sort en 1981 et permet de faire découvrir l’univers du cinéaste à un public plus large que celui habitué à ses films d’horreur précédents, plus confidentiels. Cette histoire d’êtres doués du pouvoir de lire dans les pensées et d’exercer un contrôle mental sur les autres, qui présente plusieurs points communs avec Furie de Brian de Palma, est fidèle aux motifs chers à Cronenberg (body-horror, thriller psychologique, paranoïa). Les effets spéciaux de maquillage de Chris Walas, Stephen Dupuis et Dick Smith, ainsi que la prestation intense de Michael Ironside, ont marqué les mémoires. La série de suites/spin-off produite dans la foulée par Pierre David n’a évidemment pas le même impact, malgré son caractère très récréatif.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

1981: Scanners de David Cronenberg

1991: Scanners II : la nouvelle génération de Christian Duguay

1991: Scanners III : Puissance maximum de Christian Duguay   

1994: Scanner Cop de Pierre David

1995: Scanner Cop II de Steve Barnett

Saga KILLJOY

Killjoy est un démon de la vengeance qui prend les apparences d’un clown aux crocs acérés et à la coupe de cheveux invraisemblables. Apparu pour la première fois au sein d’un cycle de films d’horreur produits par Charles Band et Mel Johnson Jr. pour capitaliser tardivement sur la vogue du cinéma de blaxploitation, ce monstre blafard et ricanant est réapparu à plusieurs reprises depuis, changeant d’interprète en cours de route (Trent Haaga remplaçant Angel Vargas dès le second opus) et se flanquant d’autres clowns tueurs tout aussi déjantés que lui.

Cliquez sur les affiches pour lire les critiques

2000: Killjoy de Craig Ross Jr.

2002: Killjoy 2 de Tammi Sutton

2010: Killjoy 3 de John Lechago

2012: Killjoy Goes to Hell de John Lechago

2016: Killjoy’s Psycho Circus de John Lechago