Saga DAVID LYNCH

Fascinant, virtuose, insaisissable, David Lynch est un cinéaste dont la filmographie ne ressemble à rien de connu. Beaucoup se réclament de son univers, mais David Lynch est unique au monde, justement parce qu’il n’a jamais cherché à appuyer son travail sur un passif cinéphilique (même s’il a toujours avoué apprécier le travail de Fellini, Hitchcock, Bergman, Wilder, Tati ou Kubrick, pour n’en citer que quelques-uns). Toujours baignés dans une atmosphère fantastique, même lorsque leurs intrigues semblent terre à terre, ses longs-métrages et les séries TV qu’il a réalisées ont marqué à tout jamais l’inconscient collectif. Artiste complet, en ébullition créative permanente, Lynch n’a jamais cessé de s’adonner à ses pulsions artistiques (courts-métrages, clips, tableaux, photographies, musique). La filmographie officielle ci-dessous n’est donc que la partie apparente d’un iceberg vertigineux. La dernière apparition à l’écran de Lynch fut l’incarnation d’un autre cinéaste, John Ford, prodiguant de précieux conseils à un réalisateur en herbe dans le magnifique The Fabelmans de Steven Spielberg. Gardons cette ultime image comme héritage : un mentor, un modèle, un maestro, mais aussi un homme qui s’amusa toujours à se draper de mystère. Chacune de ses œuvres est une énigme qui ne livrera jamais tous ses secrets. Raison de plus pour ne jamais cesser de revoir les films de David Lynch.

1977: Eraserhead

1980: Elephant Man

1984: Dune

1986: Blue Velvet

1990: Sailor & Lula

1990-1991: Twin Peaks

1992: Twin Peaks

1999: Une Histoire vraie

2017: Twin Peaks : The Return

Saga HURLEMENTS

Voilà sans doute l’une des sagas les plus improbables de l’histoire du cinéma fantastique. Le fossé abyssal qui sépare son premier opus – le petit chef d’œuvre réalisé par Joe Dante en 1981 – et tous les épisodes suivants a de quoi donner le vertige. Car si Dante et le maquilleur Rob Bottin ont su créer ceux que beaucoup considèrent comme les plus beau loups-garous jamais vus à l’écran, la suite de cette franchise enchaîne les nanars aux scénarios absurdes et aux effets spéciaux grotesques. Bref, un véritable cas d’école.

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1981: Hurlements de Joe Dante

1985: Hurlement 2 de Philippe Mora

1987: Hurlements 3 de Philippe Mora   

1988: Hurlements 4 de John Hough et Clive Turner

1989: Hurlements 5 : la re-naissance de Neal Sundström

1991: Hurlements 6 de Hope Perello

1995: Nuits de pleine lune de Clive Turner et Roger Nall

2011: Full Moon Renaissance de Joe Nimziki

Saga JOSH KIRBY

Entre 1995 et 1996, le producteur Charles Band se lance dans un projet un peu fou, motivé par son amour des serials et des comic books : une série de six longs-métrages conçus pour un public familial racontant les mésaventures d’un adolescent propulsé à travers l’espace et le temps. Malgré les petits budgets à leur disposition, les deux réalisateurs Ernest D. Farino et Frank Arnold font de leur mieux pour que puissent jaillir à l’écran des dinosaures, des mutants géants, des vaisseaux spatiaux, des créatures délirantes, le tout dans un maelstrom d’aventures rocambolesques pas toujours très fines, certes, mais follement ambitieuses. Parfaitement inconnue en France et quelque peu tombée dans l’oubli dans le reste du monde, la saga Josh Kirby… Time Warrior ! est une curiosité qui reste – malgré ses nombreuses maladresses – très divertissante.

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Saga HELLBOY

Hellboy, le démon amateur de cigares au poing de pierre et aux cornes tranchées, a fait ses débuts dans les pages d’une bande dessinée en 1994. Né sous la plume de Mike Mignola dans la minisérie Seeds of Destruction (sortie en France en 2002 sous le titre Les Germes de la destruction), le « garçon de l’enfer » s’est rapidement mué une icône, une sorte de super-héros hors normes plongé dans des aventures à la croisée du fantastique et de l’horreur. Sur le grand écran, le personnage a pris une toute autre dimension. Quatre adaptations « live » ont vu le jour, et si les deux premières – signées par Guillermo del Toro et incarnées par Ron Perlman – sont encore aujourd’hui chéries par les fans, les suivantes sont plus controversées.

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2004: Hellboy de Guillermo del Toro

2008: Hellboy : les légions d’or maudites de Guillermo del Toro

2019: Hellboy de Neil Marshall

2024: Hellboy : The Crooked Man de Brian Taylor

Saga COCCINELLE

À la fin des années soixante, le scénariste et producteur Bill Walsh tombe sur le livre « Car, Boy, Girl » de Gordon Buford, dont il tire un scénario destiné à Walt Disney Pictures, qu’il coécrit avec Don DaGradi. La future star du film étant une voiture, il devient essentiel de choisir le modèle idéal. Disney lance alors un appel à propositions auprès d’une dizaine de constructeurs automobiles et porte rapidement son choix sur la Coccinelle blanche de Volkswagen, parfaitement en phase avec son époque. Dirigé par le vétéran Robert Stevenson, Un amour de Coccinelle sera le point de départ d’une longue franchise, inégale et souvent datée, certes, mais à la popularité toujours vivace.

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1968: Un amour de Coccinelle de Robert Stevenson

1974: Le Nouvel amour de Coccinelle de Robert Stevenson

1977: La Coccinelle à Monte-Carlo de Vincent McEveety

1980: La Coccinelle à Mexico de Vincent McEveety

1982: Herbie, un amour de Coccinelle de Bill Bixby, Charles S. Dubin et Vincent McEveety

2005: La Coccinelle revient d’Angela Robinson

Saga TIM BURTON

Tim Burton est un cas tout à fait à part dans l’histoire d’Hollywood. Bien qu’il ait travaillé avec les plus grands studios de la capitale mondiale du cinéma (Warner, Disney, 20th Century Fox, Paramount, Columbia), il n’est jamais entré dans le rang, refusant le conformisme pour affirmer haut et fort sa singularité. Avec lui les marginaux, les inadaptés, les asociaux et les exclus sont devenus de nouveaux héros, quittant l’ombre où ils se terraient pour occuper le haut de l’affiche. Chez Tim Burton les super-héros sont des êtres névrosés et schizophrènes, les vivants hantent les morts, Halloween est plus joyeux que Noël et les monstres sont bien plus attachants que les êtres « normaux ». On ne compte plus le nombre d’adolescents complexés qui, face à la relecture du monde proposée par Burton, ont osé exprimer leur différence, la brandissant même fièrement comme un étendard. Jack Skellington, Edward aux Mains d’Argent et Beetlejuice sont devenus les figures de proue de ce mouvement anticonformiste, comme jadis Dracula et le Monstre de Frankenstein permirent au jeune Tim Burton de sortir de ses névroses pour construire sa propre personnalité. Si son cinéma touche autant, c’est sans doute aussi parce qu’il est très personnel, nombre de ses protagonistes n’étant qu’un reflet à peine déformé de lui-même. Même les femmes de sa vie hantent son œuvre, muses aux mille visages qui, tour à tour femme-vampire, Martienne languide, complice d’un serial-killer ou sorcière hydrocéphale, donnent corps à son imagination débridée. Voici la liste de tous les longs-métrages mis en scènes par Tim Burton. Et profitons-en pour rappeler que non, ce n’est pas lui le réalisateur de L’Étrange Noël de Monsieur Jack.

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Saga BUSTILLO & MAURY

Si les noms d’Alexandre Bustillo et Julien Maury semblent indissociables aux yeux des amateurs des films de genre, les deux hommes ont des personnalités et des caractères bien distincts, mais ils sont animés par la même passion de l’horreur et du fantastique. Bustillo se fait d’abord connaître en tant que journaliste dans le magazine Mad Movies, tandis que Maury fait ses premières armes en tant que cadreur pour la télévision. En 2006, ils se rencontrent et co-réalise un film choc, À l’intérieur, qui montre leur penchant pour un cinéma horrifique radical et « hardcore ». Depuis, ils n’ont cessé de creuser le même sillon, faisant fi de budgets parfois restreints pour conserver leur cohérence artistique et leur approche sans concession.

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2014: The ABCs of Death 2

2017: Leatherface

2020: Kandisha

Saga FUTURE COP

La saga Future Cop est née en 1984 sous la bannière d’Empire Pictures puis récupérée par Full Moon Features, toujours sous la houlette du producteur Charles Band. Avec six films, un court-métrage et deux mini-séries de comics pour les fans les plus acharnés, la franchise s’est déployée avec ampleur malgré des budgets très restreints. Son héros est Jack Deth, un flic du 23ème siècle propulsé jusqu’en 1985 pour empêcher la création des Trancers, une armée de zombies à l’apparence humaine. Tim Thomerson incarne avec charisme le rôle clé tandis qu’une toute jeune Helen Hunt pas encore connue du grand public entre dans la peau de sa petite-amie.

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1985: Future Cop de Charles Band

1988: Pulse Pounders de Charles Band

1991: Future Cop 2 de Charles Band

1992: Future Cop 3 de C. Courtney Joyner

1994: Future Cop 4 de David Nutter

1994: Future Cop 5 de David Nutter

2002: Future Cop 6 de Jay Woelfel

Saga DEMONIC TOYS

Le légendaire producteur Charles Band nourrit une étrange fascination pour les jouets meurtriers. Avant de donner naissance à la saga Demonic Toys, il avait déjà exploré ce terrain macabre avec Dolls – Les Poupées de Stuart Gordon et la prolifique série de films Puppet Master. Ce penchant pour les objets inanimés transformés en machines de mort ne s’est pas arrêté là, puisque Band a continué à produire des films tels que Blood Dolls et Ragdoll. La saga Demonic Toys, initiée en 1992 avec un premier film sorti directement en vidéo, met en scène une collection de jouets en apparence anodins qui se révèlent être les avatars de puissants démons venus des enfers, prêts à semer la terreur dans le monde des vivants. Cette série de films s’est rapidement prêtée au jeu des crossovers, se mêlant à d’autres franchises emblématiques de Full Moon, comme Dollman et Puppet Master. Le succès de Demonic Toys a également inspiré une série de comics publiée par Full Moon Pictures et Eternity Comics, ainsi que plusieurs spin-off. Sans surprise, la franchise a également généré une multitude de produits dérivés, confirmant ainsi la capacité de Charles Band à transformer le cauchemar en business florissant.

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1992: Demonic Toys de Peter Manoogian

1993: Dollman vs. Demonic Toys de Charles Band

2004: Puppet Master vs. Demonic Toys de Ted Nicolaou

2010: Demonic Toys 2 de William Butler

2021: Baby Oopsie de William Butler

2021: Baby Oopsie 2: Murder Dolls de William Butler

2022: Baby Oopsie 3: Burn Baby Burn de William Butler

2023: Demonic Toys : Jack Attack de William Butler

Saga SUBSPECIES

Initié par l’infatigable producteur Charles Band, l’homme à la tête de Full Moon Entertainment, le premier Subspecies avait pour vocation première de réinventer le mythe du vampirisme tout en tirant parti des avantages d’une structure de production intégralement mise en place en Roumanie. Face au succès du premier opus, une petite saga s’est mise en branle, sous la direction d’un Ted Nicolaou visiblement très inspiré par le sujet. Le personnage récurrent de la série est un suceur de sang aux traits particulièrement monstrueux, Radu Vladislas (alias Anders Hove), sorte de variante chevelue du Nosferatu de Murnau.

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1991: Subspecies de Ted Nicolaou

1993: Subspecies 2 : Bloodstone de Ted Nicolaou

1994: Subspecies 3 : Bloodlust de Ted Nicolaou

1997: Journal intime d’un vampire de Ted Nicolaou

1998: Subspecies 4: Bloodstorm de Ted Nicolaou

2023: Subspecies 5 : Bloodrise de Ted Nicolaou