ALIAS (2001-2006)

La série à succès qui a révélé Jennifer Garner mêle l’espionnage, l’action, la science-fiction et une bonne dose d’ésotérisme…

ALIAS

 

2001/2006 – USA

 

Créée par J.J. Abrams

 

Avec Jennifer Garner, Michael Vartan, Ron Rifkin, Bradley Cooper, Merrin Dungey, Carl Lumbly, Kevin Weisman, Victor Garber, David Anders, Lena Olin

 

THEMA ESPIONNAGE ET SCIENCE-FICTION

Homme à tout faire à Hollywood, J.J. Abrams co-produit au début des années 90 À propos d’Henry et Forever Young, lance la série Firefly, écrit le scénario d’Armageddon, réalise le court-métrage Shrek : I Feel Good, bref se fait un nom dans la cour des grands. Mais c’est avec la création de la série Alias qu’Abrams se place définitivement sous le feu des projecteurs. Son mode opératoire ? Faire du neuf avec du vieux, développer des concepts forts immédiatement attrayants, manipuler le suspense et le mystère en virtuose, jouer sur les attentes de son public pour mieux les déjouer, bref trouver la recette miracle du succès. C’est en mêlant avec habileté tous ces ingrédients que le futur réalisateur de Super 8 et du Réveil de la Force fait d’Alias un triomphe télévisuel immédiat. L’une de ses trouvailles est de se réapproprier les codes de la série Mission impossible et de la saga James Bond en féminisant son personnage principal et en poussant très loin les éléments fantastiques. Les amateurs d’action sont aux anges, les fans de science-fiction y trouvent largement leur compte et tous tombent sous le charme de Jennifer Garner, héroïne tourmentée et athlétique qui adopte tous les looks – du plus improbable au plus sexy – pour des missions d’infiltration palpitantes – à défaut d’être toujours crédibles.

Déjà apparue dans un certain nombre de films, de téléfilms et de séries, Jennifer Garner trouve avec Alias le rôle de sa vie, celui de l’étudiante Sidney Bristow qui est recrutée par le SD-6, une agence gouvernementale orchestrant secrètement des missions pour la CIA. Mais elle finit par découvrir que le SD-6 est une organisation occulte qui n’a rien à voir avec le gouvernement américain et qui aurait même tendance à agir contre ses intérêts. Sidney décide alors de proposer ses services à la véritable CIA en agissant en tant qu’agent double au sein du SD-6. Notre espionne se retrouve donc bien souvent dans l’obligation d’adopter une triple identité : le personnage qu’elle incarne lors des missions que lui assigne le SD-6, le rôle qu’elle joue aux yeux de son inquiétant employeur Arvin Sloane (Ron Rifkin) et de ses collègues, et son véritable visage lorsqu’elle rend des comptes à la CIA. Les choses se compliquent lorsque son père Jack Bristow (Victor Garber) révèle être au courant de ce petit manège et être aussi un agent double, et lorsque le collègue de Sidney qui ne la rend pas indifférente, le beau Michael Vaughn (Michael Vartan), commence à émettre des doutes sur ses agissements…

Agent triple

Chaque épisode de cette série mouvementée décline donc à loisir les mécanismes du mensonge, de la manipulation et du secret, autant de sources possibles de séquences de suspense savamment mises en scène par toute une armada de réalisateurs (dont Abrams lui-même qui, en véritable chef d’orchestre, écrit aussi la musique du générique). L’un des atouts de la série est d’ailleurs sa bande originale, composée par un Michael Giacchino en début de carrière qui se déchaîne ici avec une maestria incroyable, mêlant les orchestres symphoniques, les instruments jazz et les sonorités électroniques en retrouvant souvent l’esprit des partitions originales de Lalo Schifrin (Mission impossible) et John Barry (James Bond) auxquelles il apporte un très énergique sang neuf. Refusant les intrigues d’espionnage trop terre à terre, Alias joue très tôt la carte de l’ésotérisme et du mysticisme en mettant tous les protagonistes en quête d’objets aux pouvoirs insoupçonné conçus par un savant du 15ème siècle à mi-chemin entre Leonard de Vinci et Nostradamus. Son nom, Milo Rambaldi, est un hommage au créateur d’effets spéciaux Carlo Rambaldi (Rencontres du troisième type, E.T.). La magie d’Alias opère pendant environ trois saisons, avant que des rebondissements de plus en plus tirés par les cheveux – assortis de changements importants de casting – n’émoussent peu à peu l’intérêt des téléspectateurs. La série s’arrête donc en 2006. Abrams, lui, est déjà à l’œuvre sur un autre show à succès : Lost, les disparus.

 

© Gilles Penso


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ÂGE DE CRISTAL (L’) (1977-1978)

Poussée par le succès du film L’Âge de cristal, cette série éphémère met en scène un couple de fugitifs dans un monde futuriste hostile…

LOGAN’S RUN

 

1977/1978 – USA

 

Créée par William F. Nolan et George Clayton Johnson

 

Avec Gregory Harrison, Heather Menzies, Randy Powell, Donald Moffat, Wright King, Morgan Woodward, Gene Tyburn, Stan Stratton, Sherril Lynn Rettino

 

THEMA FUTUR I ROBOTS

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le lancement de la série L’Âge de cristal n’a pas été motivé par la vogue science-fictionnelle provoquée par le triomphe de La Guerre des étoiles en 1977. Certes, le premier épisode du show a été diffusé quelques mois après la sortie en salles du space opera de George Lucas, profitant naturellement de l’attirance soudaine du grand public pour les pistolets laser et les robots. Mais en réalité la genèse de la série est tout simplement liée au succès en salles du film L’Âge de cristal (nommé pour deux Oscars à l’époque). Distribué au cinéma en 1976, le long-métrage de Michael Anderson, inspiré d’un roman futuriste de William F. Nolan et George Clayton Johnson, mettait en vedette Michael York et Jenny Agutter dans le rôle de deux fugitifs bien décidés à échapper aux règles strictes d’un monde dystopique ayant fixé la limite de vie de la population à l’âge de 30 ans. Pour la série qui s’inspire du film, la chaîne CBS confie les rênes aux producteurs exécutifs Ivan Goff et Ben Roberts (Mannix, Drôles de dames). Leur mission : broder autour de la trame du roman et du scénario du long-métrage pour imaginer avec leur staff de scénaristes quinze épisodes qui en reprennent les composantes principales.

Le pilote de la série, réalisé par Robert Day, reprend à peu près l’intrigue du long-métrage. Nous sommes en l’an 2319. Le limier Logan (Gregory Harrison) décide de quitter la Cité des Dômes avec la fugitive Jessica (Heather Menzies) pour échapper au système totalitaire qui condamne tous les humains à un rituel sacré le jour de leur 30 ans (« Le Carrousel », un joli mot pour définir en réalité une euthanasie généralisée pour cause de surpopulation). Le couple est désormais pris en chasse par un groupe de limiers dirigés par Francis (Randy Powell), ancien collègue de Logan. À partir de là, la série s’éloigne du film pour construire sa propre dynamique et développer un univers visuel distinct. Il y a d’abord ce véhicule très iconique qu’empruntent nos héros, un aéroglisseur futuriste qu’ils trouvent dans les ruines de Washington et qui devient leur moyen de locomotion favori. Il y a ensuite REM, le sympathique androïde incarné par Donald Moffat qui se joint à eux et apporte à la série une touche d’humour. Au fil des épisodes, tous les trois traversent une Amérique post-apocalyptique et croisent d’étranges sociétés humaines, des extra-terrestres et des robots. Leur objectif : trouver « Le Sanctuaire », un lieu idyllique où ils espèrent enfin cesser leur cavale pour vivre en paix…

Cavale sans issue

Tourné à l’économie, L’Âge de cristal recycle beaucoup d’accessoires, de costumes et d’éléments de décors du film. Plusieurs plans, notamment ceux de la Cité des Dômes, sont également empruntés au long-métrage de Michael Anderson. Malgré la relative simplicité des intrigues et leur caractère répétitif, et malgré son évident manque de moyens, la série possède un charme indéniable qui repose beaucoup sur son trio d’acteurs principaux. Mais L’Âge de cristal ne rencontre pas le succès espéré. Seuls treize épisodes sont diffusés par CBS, qui décide de stopper la programmation à cause des très mauvaises audiences. La première saison ne s’achève donc même pas et L’Âge de cristal disparaît des grilles de la chaîne comme elle était apparue, sans véritable dénouement. Les derniers épisodes ne seront diffusés qu’à la fin des années 80 aux États-Unis. En France, la série est pourtant devenue culte, grâce à ses diffusions successives sur Antenne 2, La Cinq, TF1, TMC, Série Club, 13ème Rue et Game One. Le public de l’hexagone a même souvent tendance à préférer L’Âge de cristal dans sa version télévisée au film qui la précéda, gagné par le pouvoir de séduction des comédiens, le caractère résolument distrayant des scénarios et le générique délicieusement seventies composé par Laurence Rosenthal (Le Choc des Titans).

 

© Gilles Penso


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ULTRAMAN (1966-1967)

Le plus célèbre des super-héros de la télévision japonaise est un humain qui fusionne avec un extra-terrestre pour affronter des monstres impensables…

URUTORAMAN : KÛSÔ TOKUSATSU SHIRÎZU

 

1966/1967 – JAPON

 

Créée par Eiji Tsuburaya

 

Avec Susumu Kurobe, Akiji Kobayashi, Hiroko Sakurai, Sandayu Dokumamushi, Masaya Nihei, Akihide Tsuzawa, Akihiko Hirata

 

THEMA SUPER-HÉROS I EXTRA-TERRESTRES

Sur Terre dans un futur proche, des monstres venus de l’espace terrorisent les habitants des planètes du Cosmos. Une patrouille scientifique dotée d’armes sophistiquées a été ainsi créée pour lutter contre eux. La branche japonaise située à Tokyo est composée de cinq membres : le capitaine Toshio Muramatsu (Akiji Kobayashi), le vice-capitaine Shin Hayata (Susumu Kurobe), le tireur d’élite Daisuke Arashi (Sandayu Dokumamushi), l’inventeur (et comique de la bande) Ito Mitsuhiro (Masaya Nihei) et la responsable des communications Akiko Fuji (Hiroko Sakurai). A ces cinq membres il faut ajouter un enfant, Hoshino Fuji (Akihide Tsuzawa), qui est une sorte de mascotte. Au cours d’une de ses missions, Hayata meurt après avoir été percuté par un OVNI. Celui-ci était piloté par Ultraman, un extraterrestre aux pouvoirs incroyables, qui fusionne avec Hayata pour lui redonner la vie. Puis il lui confie un objet magique, la capsule Beta, qui – une fois activée grâce à un bouton rouge – lui permet de faire appel à lui. Ainsi, pendant quelques minutes seulement (l’énergie vitale d’Ultraman diminuant rapidement), Hayata peut obtenir la taille d’un géant et lutter contre les monstres qui attaquent la Terre…

Ultraman est un héros culte au sein de la culture japonaise, au même titre que Superman chez les Américains. Il est né de l’imagination d’Eiji Tsuburaya, qui s’était illustré à partir des années 50 en signant les effets spéciaux des films de la saga Godzilla. C’est en effet à lui qu’on devait l’idée de faire revêtir des costumes en latex à des cascadeurs et de les filmer au ralenti pour jouer les rôles des monstres géants plutôt que d’utiliser de l’animation image par image comme dans King Kong ou Le Monstre des temps perdus. Fort de son succès, il fonda sa propre compagnie, Tsuburaya Productions en 1963 puis lança la série Ultra Q en 1966. Dans celle-ci, il faisait apparaître des monstres géants du même style que Godzilla tout en développant des idées novatrices pour l’époque (existence d’autres dimensions et d’êtres venus d’ailleurs mais aussi sensibilisation aux problèmes écologiques causés par les humains). Cependant il manquait un dernier élément qui fut ajouté à sa deuxième production : un héros.

Le Superman japonais

C’est donc avec la série suivante, Ultraman, (qui est en couleurs, contrairement à la précédente), qu’il invente un personnage d’extra-terrestre confiant ses pouvoirs à un être humain. Les 39 épisodes de la première saison originale battent des records d’audience et depuis les séries dérivées d’Ultraman s’enchainent (sous forme « live » ou animée). Incroyablement influente (sans elle n’existeraient ni Spectreman, ni X-Or, ni Bioman), Ultraman est considérée comme l’ancêtre officiel du genre Tokusatsu. On ne compte plus le nombre de films, de séries, de bandes-dessinés et de mangas qui s’y réfèrent. Évidemment, plusieurs décennies après sa première diffusion, la série se révèle incroyablement datée et les effets spéciaux (monstres en plastiques, bâtiments et engins réalisés à partir de maquettes aux allures de jouets) font beaucoup sourire. Sans compter que le « futur proche » décrit dans Ultraman se déroule en réalité dans les années 90. Il n’empêche que ce show, pour kitsch qu’il soit, occupe une place historique de premier ordre – et une place toute particulière dans le cœur des amateurs de science-fiction à l’ancienne.

 

© Histoire de la science-fiction

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NICK CUTTER : LES PORTES DU TEMPS (2007-2011)

Panique en Angleterre : des créatures préhistoriques surgissent soudain à travers des failles spatio-temporelles et sèment la panique…

PRIMEVAL

 

2007/2011 – GB

 

Créée par Adrian Hodges et Tim Haines

 

Avec Douglas Henshall, James Murray, Lucy Brown, Andrew Lee Potts, Hannah Spearritt, Juliet Aubrey, Ben Miller, Jason Flemyng, Laila Rouass

 

THEMA DINOSAURES I VOYAGES DANS LE TEMPS

C’est en 1999, après avoir créé la mini-série documentaire Sur la terre des dinosaures pour la chaîne BBC, que le producteur britannique Tim Haines a l’idée de réutiliser ses monstres disparus en images de synthèse pour les besoins d’une série de fiction. Il faudra attendre huit ans pour que Nick Cutter, les portes du temps (Primeval en version originale) voit le jour. Co-créateur de la série avec Haines, Adrian Hodges avait déjà fréquenté les grands sauriens du mésozoïque en écrivant en 2001 le téléfilm Les Aventuriers du monde perdu de Stuart Orme avec Bob Hoskins. L’Angleterre est le théâtre d’étranges phénomènes : des créatures préhistoriques apparaissent aux quatre coins du royaume… Le paléontologue Nick Cutter, un homme brillant mais hanté par la disparition de sa femme, se lance avec son équipe à leur poursuite et tente de découvrir comment ces espèces disparues depuis des millions d’années ont pu réapparaître soudainement. Des portes temporelles (que les personnages finissent par nommer « anomalies ») semblent s’être ouvertes sans explication. Et si ce phénomène surnaturel pouvait permettre à Cutter de plonger huit ans dans le passé pour retrouver son épouse ?

Même si les scénarios ne sont pas tous d’une folle originalité, ils sont suffisamment bien écrits (d’abord par Haines et Hodges puis par une armada d’autres auteurs) pour nous captiver du début à la fin. Les personnages sont attachants, le suspense est largement au rendez-vous et il faut bien sûr souligner la qualité des effets visuels. Les créatures en image de synthèse sont crédibles, dynamiques et parfaitement intégrées dans les prises de vues réelles. Leur supervision est assurée par Christian Manz (Le 10ème royaume, Dinotopia, Nanny McPhee, La Boussole d’or et plusieurs épisodes de la saga Harry Potter) et leur réalisation est assurée par l’équipe de la compagnie Framestore.

Les monstres des temps perdus

L’autre atout de Nick Cutter est son casting très convaincant. Le paléontologue qui donne son nom à la série est incarné par Douglas Henshall (Dorian Gray, Shetland, L’Aigle de la neuvième légion). On note aux côtés de Cutter une équipe de choc : Abby Maitland interprétée par Hannah Spearritt (Le fils de Chucky), Connor Temple (le jeune disciple qui cherche à prouver sa valeur) alias Andrew Lee Potts (Chambre 1408) et James Lester que joue Ben Miller (Meurtres au paradis, Johnny English). Forte de ses atouts (du rythme, de l’action, des dinosaures impressionnants, des failles temporelles à répétition, des rebondissements incessants, une touche d’humour so british et un peu de romantisme), la première saison de Nick Cutter (diffusée à partir du 10 février 2007) fut suivie par quatre autres saisons tout aussi mouvementées, puis par une série dérivée baptisée Les Portes du temps : un nouveau monde.

© Grégory

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TEEN WOLF (2011-2017)

Un lycéen réservé et complexé devient extrêmement populaire depuis qu’une bête l’a mordu en pleine nuit pour le muer en loup-garou…

TEEN WOLF

 

2011/2017 – USA

 

Créée par Jeff Davis

 

Avec Tyler Posey, Holland Roden, Dylan O’Brien, Tyler Hoechlin, Crystal Reed, Shelley Hennig, Arden Cho, Dylan Sprayberry, Colton Haynes, Linden Ashby

 

THEMA LOUPS-GAROUS I SAGA TEEN WOLF

Scott McCall est un lycéen asthmatique et impopulaire qui ne peut que rêver de quitter un jour le banc des remplaçants de son équipe de crosse. Mais tout change après qu’il se soit fait mordre par une étrange bête sauvage, un soir où il se promenait dans les bois avec son meilleur ami Stiles. Il s’en sort avec une morsure à l’abdomen mais commence alors à développer des réflexes surhumains. En un rien de temps, l’ado complexé devient la nouvelle star de son lycée. Tout commence à lui réussir : il parvient enfin à rentrer dans l’équipe de crosse, il séduit la petite nouvelle Allison et se fait inviter aux fêtes organisées par les élèves les plus populaires. Alors qu’il pense que la chance commence enfin à tourner, Stiles lui fait réaliser que la bête qui l’a mordu est un loup garou, ce qui signifie qu’il va commencer à se transformer à son tour. Avec l’aide de son meilleur ami, d’un mystérieux lycanthrope nommé Derek et d’Allison, il doit désormais trouver un équilibre entre sa nouvelle identité et les nombreux dangers qu’elle présente pour sa vie de lycéen. Nos adolescents sont dès lors confrontés à un monde surnaturel dont ils ne soupçonnaient pas l’existence et dont ils ne connaissent rien. Les choses se compliquent lorsqu’une famille de chasseur de loups garous vient s’installer à Beacon Hills…

Adaptation du long métrage Teen Wolf réalisé par Rod Daniel en 1985, dans lequel Michael J. Fox (tout juste devenu superstar grâce à Retour vers le futur) tenait le rôle de Scott, cette série produite par MTV voit le jour en 2011 sur les chaines américaines avant d’arriver sur France 4 où elle rencontrera un grand succès. Loin de l’humour potache et des gags au ras des pâquerettes du long-métrage des années 80, la série adopte un ton plus sérieux, voire dramatique, prenant le parti d’offrir aux téléspectateurs une galerie de personnages attachants et une intrigue prenante. Même si elle ne parvient pas à échapper aux lieux communs bien établis des séries lycéennes calibrées pour le public adolescent, Teen Wolf tire son épingle du jeu en détournant les codes habituels pour bâtir des scénarios riches en surprises, en rebondissements et en suspense. Une complexité inattendue affleure même du côté de certains personnages pourtant à priori très archétypaux.

Le loup de Beacon Hills

C’est le jeune Tyler Posey (White Fog, Scary Movie 5) qui hérite du rôle de Scott McCall, succédant donc à Michael J. Fox mais aussi à Jason Bateman qui tenait la vedette du très anecdotique Teen Wolf Too. Dylan O’Brien (Le Labyrinthe) incarne Stiles, Holland Roden (American Girls5) joue le personnage de Lydia, Crystal Reed (Crazy Stupid Love) est la petite amie Allison et Tyler Hoechlin (Sept à la maison, Cinquante nuances plus sombre) se retrouve dans la peau de Derek. Une petite mention spéciale à Orny Adams (Funny People) qui interprète avec brio le coach de l’équipe de crosse ainsi qu’à Melissa Ponzio (Chicago Fire), Linden Ashby (SexCrimes 2 et 3) et J. R. Bourne (L’Effet papillon 2) qui entrent dans la peau des parents respectifs de Scott, Stiles et Allison. Après avoir solidement posé les bases de la série, la première salve d’épisodes de Teen Wolf sera suivie de cinq autres saisons, preuve de son succès et de sa longévité. Un long-métrage mis en scène en 2023 par Russell Mulcahy (réalisateur de Highlander mais aussi d’une quarantaine d’épisodes de Teen Wolf) prolongera même le plaisir, reprenant la majorité du casting de la série.

© Spade

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HOLMES ET YOYO (1976-1977)

Le policier Holmes se voit attribuer un équipier d’un genre tout nouveau : Yoyo, un androïde indestructible mais bourré de défaillances…

HOLMES AND YO-YO

 

1976/1977 – USA

 

Réalisé par John Astin, Reza Badiyi, Jack Arnold, Leonard Stern, Lee Hewitt et Jack Sher

 

Avec Richard B. Shull, John Schuck, Bruce Kirby, Andrea Howard, Larry Hovis, Ben Hammer, Marilyn Seven, Barbara Barnett, Yvonne Craig, Robert H. Harris

 

THEMA ROBOTS

Puisque ses partenaires atterrissent tous très vite à l’hôpital, voire au cimetière, l’inspecteur Alexander Holmes est sur la sellette. Le capitaine Sedford décide tout de même de lui donner une dernière chance en lui attribuant un nouveau coéquipier : l’inspecteur Gregory Yoyonovich, alias Yoyo. Lors de leur première enquête ensemble, Yoyo se fait tirer dessus et s’en sort sans une seule égratignure. Holmes découvre avec stupeur que son nouveau partenaire est un androïde indestructible, nouvelle arme secrète de la police. Mais malgré ses capacités étonnantes, comme un appareil photo à déclenchement automatique par le nez, ce robot innovant n’est pas infaillible et subit régulièrement des dysfonctionnements. Sa batterie s’épuise rapidement, les télécommandes provoquent chez lui de nombreuses interférences, les coups de feu ont tendance à déclencher chez lui des mouvements de break dance, ses récepteurs captent parfois une radio suédoise, il bloque sur certains mots comme un disque rayé. Quant à son poids non négligeable de 210 kilos, il entraîne quelques désagréments à répétition…

Diffusée pour la première fois sur les petits écrans américains le 25 septembre 1976, la série Holmes et Yoyo occupe une place particulière dans le cœur des téléspectateurs de l’époque grâce à son mélange des genres (comédie, policier, science-fiction) et à son détournement loufoque des codes du « buddy movie », et ce malgré son nombre limité d’épisodes. En France, la série s’est fait une place dans deux des émissions jeunesses phares des années 80 qui sont « Croque Vacances » et « Le Club Dorothée ». Le succès fut hélas éphémère (elle fut annulée au bout de trois mois de diffusion, d’où sa courte durée de 13 épisodes) et la série a aujourd’hui sombré dans un semi-oubli. C’est vraiment dommage, car même si cette dernière ne brille pas par son originalité ni par sa finesse, les situations comiques multiples offrent une infinité de possibilités propres à déclencher l’hilarité du tout jeune public et les acteurs restent très attachants, peu avares en échanges de dialogues savoureux.

Un drôle de Robocop

John Schuck (l’irrésistible et gaffeur Yoyo) a tourné dans de nombreux films (M*A*S*H, Dick Tracy) et séries (Gunsmoke, Mission impossible, Bonanza, L’homme de fer, Racines). Habitué aux maquillages spéciaux et aux rôles de créatures aux physiques atypiques, il fut Herman dans Les Nouveaux Monstres, un ambassadeur Klingon dans deux films de la saga Star Trek ou encore Draal dans Babylon 5. Dans les années 2000, il est apparu dans huit épisodes de New York Unité Spéciale. Richard B. Shull, son co-équipier humain, est apparu quant à lui dans Klute, SSSSnake, Le Bus en folie ou encore Splash. On note que John Astin, co-créateur de la série et réalisateur de plusieurs épisodes, n’est autre que le Gomez de la série La Famille Addams. Bien qu’un peu bancale dans sa conception, cette unique saison de Holmes et Yoyo reste très divertissante et réserve de bons moments de rires francs et simples. Les encarts publicitaires dans les journaux américains de l’époque n’hésitaient pas à sortir le grand jeu : « Si vous êtes un fan de L’Homme qui valait trois milliards et de Super Jaimie… vous allez adorer Yoyo ! »

 

© Julien & © Histoire de la science-fiction

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STRANGER THINGS (2016-2023)

Les frères Duffer rendent hommage au cinéma des années 80 de leur enfance à travers cette série de science-fiction gorgée de références…

STRANGER THINGS

 

2016/2023 – USA

 

Créée par Matt et Ross Duffer

 

Avec Winona Ryder, David Harbour, Finn Wolfhard, Millie Bobby Brown, Gaten Matarazzo, Caleb McLaughlin, Noah Schnapp, Sadie Sink, Matthew Modine

 

THEMA MONDES PARALLÈLES ET VIRTUELS I POUVOIRS PARANORMAUX

Un soir de novembre de l’année 1983, dans la ville imaginaire de Hawkins, en Indiana, le tout jeune Will Byers disparaît soudain sans aucune explication rationnelle. La police ne retrouve que son vélo. Alors que sa mère Joyce, ses amis et le shérif Hopper tentent de retrouver sa trace, toute la ville découvre bientôt une mystérieuse machination impliquant le gouvernement et des forces surnaturelles. Et si la clé de cette énigme était la présence de cette jeune fille étrange, surnommée « Eleven », qui surgit un beau jour dans la ville et se révèle dotée de pouvoirs paranormaux ? La série évènement Netflix aura été une sacrée claque dès son entrée dans les foyers du monde entier en 2016. Hommage avoué au cinéma fantastique des années 80, Strangers Things puise ses sources chez Stephen King, Steven Spielberg et Richard Donner. Et c’est exactement la raison de son immense succès, sa force ayant été de séduire autant les jeunes générations (n’ayant jamais connu les années 80) que les nostalgiques de ces récits initiatiques où des bandes de gamins héroïques avaient toujours une longueur d’avance sur le monde adulte, n’hésitant jamais à s’engouffrer dans des aventures aux multiples rebondissements. L’accueil chaleureux réservé au show des frères Duffer est passé par quelques grands noms, comme Guillermo del Toro ou Stephen King en personne, peu avares en compliments à son sujet.

Là où l’on pouvait craindre un simple plagiat de films culte ancrés dans l’inconscient collectif depuis les années 80, nous constatons avec soulagement que cette aventure paranormale cultive sa propre identité et une originalité indiscutable, ce qui n’empêche évidemment pas de nombreux clins d’œil à la culture populaire des eighties. Car les Duffer Brothers ne se contentent pas de cultiver leur madeleine de Proust. Au lieu d’imiter servilement leurs modèles, ils les transcendent en imposant leur propre style. Leurs choix musicaux témoignent de cette démarche. Car si les bandes originales des films Amblin étaient généralement orchestrales et symphoniques (dont certains chefs d’œuvres inoubliables de John Williams et Jerry Goldsmith), celle de Stranger Things est 100% électroniques. Elle n’est pas anachronique pour autant, puisque les sonorités utilisées par Kyle Dixon et Michael Stein, membres du groupe Survive, ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles de la pop music des années 80. La reconstitution de l’époque s’avère d’ailleurs minutieuse. La technologie rétro, les tenues vestimentaires, les jeux de rôle, les BMX, les talkies-walkies et l’absence totale d’internet ou de téléphone cellulaires offrent aux téléspectateurs un véritable bond dans le temps.

Jeunes talents

Les scénarios des saisons successives de Stranger Things déroulent leur lot de surprises, d’action et de fantastique, au fil de séquences de suspense souvent haletantes. Autre atout majeur de la série : ses personnages, tous aussi attrayants les uns que les autres, que ce soit les enfants ou les adultes. Cerises sur le gâteau, nous retrouvons au casting une des actrices phares des années 80, Winona Ryder (Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, Alien la résurection) et le comédien Matthew Modine (Birdy, Full Metal Jacket, Short Cuts). Comme le firent J.J. Abrams avec Super 8 et Andres Muschietti avec son adaptation de Ça, Stranger Things trouve ainsi le juste équilibre entre l’hommage (on pense à E.T., Explorers, Les Goonies, Poltergeist) et la nouveauté, oscillant sans cesse entre l’aventure, la comédie, le mystère et la terreur (certaines scènes basculent pleinement dans les codes du genre horrifique). La série aura eu le mérite de révéler plusieurs jeunes talents, notamment Finn Wolfhard (S.O.S. fantômes : l’héritage), Charlie Heaton (Les Nouveaux mutants), Joe Keery (Free Guy), Sadie Sink (Fear Street) et bien sûr l’étrange Eleven, alias Millie Bobby Brown (Godzilla II).

 

© Ciné Vor

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GOTHAM (2014-2019)

Que se passait-il dans Gotham City avant que Bruce Wayne ne devienne Batman et que les super-vilains ne règnent sur la ville ?

GOTHAM

 

2014/2019 – USA

 

Créée par Bruno Heller

 

Avec Benjamin McKenzie, Donald Logue, David Mazouz, Morena Baccarin, Sean Pertwee, Robin Lord Taylor, Erin Richards, Camren Bicodonva, Cory Michael Smith

 

THEMA SUPER-HÉROS I SAGA DC COMICS

Gotham City est une ville rongée par la criminalité, les politiciens et les policiers sont corrompus par les mafieux pour qu’ils détournent les yeux et leur laissent le contrôle des rues et des affaires. Mais une nuit, Thomas et Martha Wayne, un couple de milliardaires humanistes, sont tués dans une ruelle de Gotham sous les yeux de leur fils unique, Bruce. L’inspecteur James Gordon, l’un des rares policiers intègres de la ville et récemment muté, jure de retrouver le coupable. Il ignore que cet assassinat va déclencher une guerre entre les gangs de Carmine Falcone et Salvatore Maroni, un bain de sang dont comptent tirer profit Fish Mooney, lieutenant de longue date de Falcone qui rêve de prendre le contrôle de son empire, et Oswald Cobblepot, un homme de main de Mooney prêt à tout pour devenir le numéro 1. Gotham, c’est l’idée originale de faire une série Batman sans le personnage de Batman. En effet, l’histoire suit les débuts du jeune inspecteur Gordon (qui a ici les traits de Ben McKenzie (Newport Beach, Southland) dans la police de Gotham City où tous les flics sont plus pourris et corrompus les uns que les autres. Rare officier intègre, il va essayer de garder l’ordre dans cette ville gérée d’avantage par les criminels que par les politiciens et les forces de l’ordre…

De son côté, le jeune Bruce Wayne (David Mazouz, vu dans Touch), récemment orphelin, décide malgré les réticences de son majordome Alfred (Sean Pertwee, Elementary), de découvrir qui est responsable de la mort de ses parents. Un des intérêts majeurs de cette série est qu’elle permet de découvrir, en plus des débuts de Gordon, comment les criminels de l’Univers de Batman sont devenus de célèbres super-vilains. De la jeune Selina Kyle (Camren Bicondova, Battlefield America) qui deviendra un jour Catwoman, à l’avocat Harvey Dent (Nicholas d’Agosto, Heroes, Masters of sex) qui sera plus tard connu sous le nom de Double face, en passant par les futurs Pingouin, Épouvantail, Poison Ivy et Homme mystère, cette première saison est un festival de vilains en devenir au sein duquel la plus grande question reste : lequel grandira pour devenir le Joker ?

Qui sera le Joker ?

Au détour du casting, outre les noms déjà cités, on trouve plusieurs visages famliliers tels que Jada Pinkett Smith (Matrix), Morena Baccarin (Deadpool), David Zayas (Dexter) ou encore Donal Logue (Parents à tout prix, Life). La série aura également permis de découvrir les talentueux Cory Michael Smith (Carol) et Robin Lord Taylor (Quand tombe la nuit) qui excellent dans les rôles respectifs de Ed. Nygma (futur Sphinx) et d’Oswald Cobblepot (le Pingouin). Malgré une palette de personnage secondaire un peu trop fournie et pas toujours suffisamment développés, la première saison de Gotham ne manque pas de promesse pour les saisons à venir. Le succès sera au rendez-vous, puisque quatre autres saisons lui succèderont jusqu’en 2019, le show comptabilisant en tout 100 épisodes de 42 minutes chacun. Voilà une alternative passionnante – quoique pas toujours très subtile – aux aventures adultes du Dark Knight de Gotham City.

 

© Spade

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OUTLANDER (2014-2023)

Une jeune femme des années quarante se retrouve soudain propulsée dans l’Ecosse du 18ème siècle secouée par la guerre…

OUTLANDER

 

2014/2023 – USA

 

Créée par Ronald D. Moore

 

Avec Caitriona Balfe, Sam Heughan, Laura Donnelly, Steven Cree, Duncan Lacroix, Nell Hudson, Richard Rankin, Sophie Skelton, David Berry, John Bell, Lauren Lyle

 

THEMA VOYAGES DANS LE TEMPS

À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Claire Randall, infirmière de guerre, part pour une seconde lune de miel avec son mari Franck sur les terres des ancêtres de ce dernier, au cœur de l’Ecosse. Lors d’une excursion sur le site mystérieux de Craigh-Na-Dun Stones, Claire touche la pierre centrale de la formation rocheuse et se retrouve transportée en 1743, au beau milieu des conflits qui opposent les Highlands révoltés et le royaume de Grande Bretagne… Une histoire follement romanesque sur fond de violences historiques : on a l’impression de connaître un peu la chanson. Et pourtant, Outlander réussit le mélange des genres à la perfection, y ajoutant une touche de fantastique qui rend son histoire particulièrement attrayante. Cette histoire, c’est celle de Claire, une jeune femme qui débarque deux cents ans avant son époque et qui doit survivre dans une Ecosse troublée par les hostilités et les prémices de la révolte Jacobite de 1745. C’est celle des Highlands et des guerriers écossais, campés sur leurs positions et leurs convictions. C’est celle de deux jeunes gens que tout oppose – même leurs époques- mais qui vont petit à petit faire leur chemin l’un vers l’autre. Alors oui, ça peut paraître déjà vu. Et pourtant, c’est bien plus que ça.

C’est à Sony Pictures Television, en partenariat avec la chaine câblée américaine Starz (concurrente de HBO et Showtime) que l’on doit cette série historique, romanesque et fantastique qui fait un carton aux États-Unis. Ronald D. Moore, producteur de Battlestar Galactica et de nombreux opus de la saga Star Trek, prend les commandes de cette adaptation des romans populaires de Diane Gabaldon et nous offre un voyage dans une Ecosse criante de vérité. Le recours minime aux effets spéciaux, les paysages magnifiques, les costumes somptueux et le dialecte gaélique quasi omniprésent jouent beaucoup en faveur de cette fresque atypique. Caitriona Balfe (nominée aux Golden Globes), ici dans son premier rôle principal à la télévision, joue à merveille cette héroïne aux multiples facettes, tour à tour romantique, fière, têtue, combattante, déterminée à s’imposer dans une époque hostile où la femme n’a que peu de place. A ses côtés, nous découvrons Sam Heughan (notamment connu sur les planches britanniques) dans le rôle d’un jeune et fougueux Highlander, James Fraser, qui va apprendre à communiquer sur bien des domaines avec la jeune femme venue d’un autre monde que le sien.

Le choc des époques

Le choc des époques et des cultures nous offre de nombreuses scènes et situations savoureuses. Face à ces deux personnages attachants, Tobias Menzies (Rome, Game of Thrones) se livre à une prestation délectable dans le double rôle du mari de Claire en 1945 et du Capitaine britannique Jack Randall, aussi horrible que fascinant. Quelques visages familiers ornent le casting, comme Gary Lewis (Billy Elliot, Gangs of New York) ou Graham McTavish (John Rambo, la trilogie Le Hobbit) et viennent soutenir les deux acteurs principaux. En plus des décors naturels splendides et d’une bande originale lyrique de Bear McCreary qui nous invite un peu plus au voyage, on peut saluer le rythme des épisodes qui ne s’essouffle pour ainsi dire jamais, nous maintenant captivés d’un bout à l’autre des sept saisons de cette série fleuve riche en rebondissements et en sauts temporels, récompensée un peu partout dans le monde.

 

© Catheolia

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JESSICA JONES (2015-2019)

Beaucoup moins connue que Daredevil, cette super-héroïne de l’écurie Marvel tente à son tour sa chance sur les petits écrans…

MARVEL’S JESSICA JONES

 

2015/2019 – USA

 

Créée par Melissa Rosenberg

 

Avec Krysten Ritter, Rachael Taylor, Eka Darville, Carrie-Anne Moss, David Tennant, Wil Traval, Mike Colter, Erin Moriarty, Kieran Mulcare, Colby Minifie

 

THEMA SUPER-HÉROS I SAGA MARVEL

Jessica Jones est une femme surpuissante qui a eu une brève carrière de super-héroïne jusqu’à un épisode traumatisant au cours duquel le super-vilain Kilgrave l’a amenée à tuer quelqu’un. Après cet accident, elle décide d’abandonner la carrière de justicière pour ouvrir une agence de détective privée. Lorsque Kilgrave refait surface, Jessica doit reprendre du service pour empêcher ses agissements. Ce personnage de l’univers Marvel, créé en 2001 par Brian Michael Bendis et Michael Gaydos et apparu d’abord dans la série de comics « Alias », prend ainsi corps dans les trois saisons d’une série TV destinée à la plateforme Netflix à partir du 20 novembre 2015. C’est l’actrice Krysten Ritter qui campe Jessica. Les téléspectateurs ont pu la découvrir dans d’autres séries telles que Veronika Mars ou Breaking Bad. Dans le quartier de Hell’s Kitchen, elle fera la connaissance d’un autre super-héros de l’univers Marvel, le fameux Luke Cage incarné par l’imposant Mike Colter. À vrai dire, cette super-héroïne est peu connue du grand public, Hell’s Kitchen ayant surtout tendance à évoquer le nom de Daredevil. Ce quartier de New York est pourtant un véritable vivier de méchants et de super-héros.

Après le succès mérité de la première saison de Daredevil, Netflix prend donc le risque de proposer les aventures d’une jeune femme beaucoup moins célèbre, un pari honorable qui s’avère un véritable succès, tant par sa qualité, que par sa propre identité. La série débute comme un drame, sur une intrigue policière captivante avant de dévoiler son rattachement à l’univers des super-héros. Jessica Jones tisse naturellement plusieurs liens avec la série Daredevil qui la précède. Elle se déroule dans le même quartier de New-York et le personnage de Claire Temple, incarné par Rosario Dawson, apparaît comme un fil conducteur des deux séries, conservant son rôle d’infirmière « ange gardien » qui prodigue secrètement des soins aux super-héros qui en ont besoin.

Drame, violence et fantastique

L’univers de Jessica Jones est assez original, dans la mesure où une intrigue noire et psychologique se construit avant toute chose, les séquences d’action n’entrant en scène que dans un second temps. La série joue donc sur plusieurs registres et toute une gamme d’émotions pas forcément attendues dans un show Marvel. L’actrice Krysten Ritter est une excellente trouvaille, offrant beaucoup de crédibilité à cette héroïne complexe, intelligente et courageuse bardée de failles qu’elle cache derrière une attitude faussement froide et détachée. La première saison aura su convaincre le public grâce à ce cocktail surprenant de drame, de violence et de fantastique. Moins « visible » que celle de Daredevil, la mise en scène joue la carte de la sobriété efficace et colle pas à pas aux tourments de cette Jessica Jones qui méritait sans conteste de faire ses débuts à l’écran comme ses confrères plus célèbres. Les 13 épisodes de la première saison ayant porté leurs fruits, Krysten Ritter rempilera avec ses compagnons de jeu pour deux autres saisons, l’une attachée au passé de sa mère, l’autre à sa lutte contre Gregory Sallinger. Jessica rejoindra ensuite Matt Murdock, Luke Cage et Danny Rand dans The Defenders.

 

© Ciné Vor

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