Le plus humain et le plus fascinant des super-héros est né en 1962 sous la plume effervescente de Stan Lee et le crayon alerte de Steve Ditko. Soixante ans plus tard, l’homme-araignée est plus vivace que jamais dans l’esprit du public. Héros de nombreuses séries animées tirées des innombrables comic books le mettant en vedette, il a pris corps sur le grand écran dans une saga initiée par Sam Raimi, puis un diptyque dirigé par Marc Webb, avant de venir rejoindre au cinéma les rangs des Avengers.
Créé par l’écrivain Ian Fleming en 1953, James Bond est l’espion fictif le plus célèbre de tous les temps. Confronté à des super-vilains bigarrés, contrecarrant les stratagèmes les plus diaboliques, il change de visage au fil des ans sans jamais perdre la popularité qui, à l’instar de son célèbre smoking noir, lui colle à la peau.
C’était impossible, mais Peter Jackson l’a fait : porter à l’écran l’inadaptable saga d’héroïc fantasy conçue par J.R.R. Tolkien. Fidèle sur le fond et bien souvent dans la forme à son foisonnant modèle littéraire, le génial cinéaste néo-zélandais conçoit une fresque immense et époustouflante brassant tout ce qui constitue le cinéma épique tel que l’affectionne depuis toujours le grand public.
Le premier long-métrage de Sam Raimi, bricolé avec trois bouts de ficelle, a fait l’effet d’une bombe dès ses premières projections au début des années 80, avant de devenir un objet de culte total, soutenu avec enthousiasme par un Stephen King subjugué. Raimi, cinéaste de 22 ans alors totalement inconnu, y recyclait les univers de H.P. Lovecraft, George Romero et William Friedkin pour en tirer un film totalement insolite, partagé entre une mise en scène inspirée des looney tunes et des moments de pure frayeur, le tout arrosé d’hectolitres de sang et de matières visqueuses indéterminées. Bref un OVNI splendide, suivi par deux séquelles tout aussi folles, basculant peu à peu vers la comédie burlesque et l’heroïc fantasy.
En recyclant tout ce qui constitua la culture populaire de ses jeunes années – Flash Gordon, Le Seigneur des Anneaux, La Forteresse Cachée – George Lucas a redonné ses lettres de noblesse au space opéra en concevant l’une des sagas cinématographiques les plus populaires de tous les temps. Chacun de ses personnages, de ses véhicules ou de ses armes rétro-futuristes est désormais entré dans l’inconscient collectif.
Les super-héros de l’univers Marvel ayant eu du mal à sortir des pages des comics pour s’épanouir sur les écrans (malgré quelques sympathiques tentatives comme la mythique série L’Incroyable Hulk), le succès des films consacrés à Blade et aux X-Men ouvrit enfin une porte qui semblait définitivement fermée. Certes, Daredevil, Elektra, Ghostrider ou les deux longs-métrages consacrés aux Quatre Fantastiques n’enthousiasmèrent pas les foules. Mais parallèlement, la superbe trilogie que Sam Raimi consacra à Spider-Man et les développements de la saga X-Men prouvèrent le formidable potentiel cinématographique des héros créés par Stan Lee. Dès lors, Marvel fonda son propre studio de cinéma et entama une nouvelle saga consacrée aux fameux Vengeurs, sous un angle inédit : plusieurs longs-métrages, consacrés chacun à un héros spécifique, s’entremêleraient les uns les autres pour aboutir à un crossover final en forme de feu d’artifice : Avengers. Le succès fut tel que la saga continue de se ramifier, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure… et des tiroirs-caisse du studio Marvel !
« Espace… Frontière de l’infini… » Lancée sur orbite en 1966, la série Star Trekcréée par Gene Roddenberry a démarré en douceur, pour finalement s’imposer en quelque décennies comme un véritable objet de culte rameutant des fans du monde entier. Plusieurs autres séries suivirent, ainsi que toute une saga parallèle conçue pour le grand écran. Voici les séries TV et les longs-métrages consacrés au vaisseau Enterprise et à son vaillant équipage…
Imaginé en 1939 par Bob Kane et Bill Finger pour le n°27 de la revue Detective Comics, Batman est un héros aux visages multiples auquel chaque cinéaste eut le loisir d’accoler ses propres effets de style et motifs thématiques. Tour à tour sinistre et gothique ou coloré et excessif, flanqué joyeusement de son fidèle compagnon Robin ou solitaire et torturé, l’homme chauve-souris s’adapte aux modes et aux mentalités, planant sur les cieux de Gotham City sans jamais se départir de sa puissante portée iconique.
Les X-Men font partie des nombreuses créations folles nées du cerveau débridé de Stan Lee et du crayon alerte de Jack Kirby. En 1963, dans la foulée des Quatre Fantastiques, de Hulk, Spider-Man, Docteur Strange et Daredevil, les deux hommes donnent naissance à cette équipe de mutants prise en charge par le professeur Charles Xavier. Pratique, l’idée de mutation génétique permettait au factieux Stan Lee d’imaginer des tas de super-pouvoirs sans se sentir obligé de leur trouver à chaque fois une nouvelle explication. Au cinéma, les X-Men ont donné un vrai coup de fouet à l’univers cinématique de Marvel. Embourbé dans des téléfilms médiocres, voire des séries grotesques, les héros créés par Lee firent leurs premiers vrais débuts sur grand écran grâce à Blade. Mais ce sont les X-Men de Bryan Singer qui provoqueront ce raz de marée super-héroïque qui ne semble pas près de s’arrêter…
En 1988, le scénariste Don Mancini s’inspira du film à sketches Au Cœur de la Nuit pour imaginer un shocker novateur conçu comme une satire de l’industrie des jouets américains. Jeu d’enfant était né, premier épisode d’une saga mettant en scène un tueur psychopathe en plastique particulièrement charismatique, incarné vocalement par l’immense Brad Dourif. Aujourd’hui, Chucky est une icône incontournable du cinéma d’horreur, aux côtés de ses “grands frères” Mike Myers, Jason et Freddy.